Annales des Mines (1832, série 3, volume 3) [Image 157]

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CHIMIE. 314 rique , nitrique, acétique, oxalique et tartrique;

une dissolution de potasse, d'ammoniaque, de chaux, de baryte, de strontiane ; les carbonates alcalins, l'hydrate de chaux en poudre, le potassium même en fusion; foxide de plomb rouge et l'hyperoxide de manganèse. Le soufre, le phosphore et le sélénium ne se fondent pas ensemble avec la paraffine ; mêlés avec elle après avoir été

fondus, elle ne paraît en prendre qu'une petite quantité. Elle ne se combine pas par la fusion avec le camphre, la naphtaline le benjoin, poix noire compacte, mais bien avec la stéarine, la cétine , la cire d'abeilles et la colophane. La graisse de porc et le suif fondent avec elle, mais s'en séparent en se refroidissant. L'huile d'olives dissout mal à froid la paraffine, mais facilement à chaud; l'huile d'amandes aussi, mais plus lentement. L'huile de térébenthine, l'huile de goudron le naphte la dissolvent au contraire facile-

ment à froid. ioo parties d'éther dissolvent 14o parties de paraffine à 25° c.; à une température un peu plus basse, la solution se fige en une masse blanche cristalline. L'alcool absolu en dissout peu

à froid, et laisse même ce peu se précipiter si l'on ajoute de l'eau ; tout bouillant, il n'en prend que 3,45 pour cent de son poids, et la solution se fige en se refroidissant. L'alcool de So pour cent n'en dissout à 20°c. que o,33 ( pour cent ? ). Les papiers végétaux colorés ne sont point altérés par la solution alcoolique. L' eupione (de w-tîàv ou Trt6y, gras, et l'adverbe eu)

est liquide même à

200 c., incolore, claire

comme de l'eau sans saveur ni odeur, inaltérable à l'air, pas conducteur de l'électricité, sans effet sur le papier de tournesol et de curcuma , liquide

EXTRAITS.

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comme l'alcool absolu; forme des gouttes à 20° c. 0,296 aussi grosses que des gouttes d'eau; s'étend très-facilement sur le verre, mais ne s'élève dans un tube de verre qu'a 0,6207 aussi haut que l'eau;

fait une tache sur le papier absorbant qui disparaît d'elle-même avec le temps, et plus promptement avec le secours de la chaleur. Sa densité, à 22° c., est de 0,740; son volume augmente, depuis

19° c. jusqu'à 169° c., d'environ un cinquième; elle bout à 169° c. sous une pression atmosphérique de 27 po. et se volatilise ,si elle est tout-à-fait pure, sansrésidu ni couleur.Elle ne s'enflamme pas

dans une coupe par une allumette, mais bien lorsqu'on la chauffe dans une cuiller de platine; elle brûle facilement au moyen d'une mèche, avec

une flamme vive, sans suie, même lorsque la

flamme est de la hauteur des mains. L'eupione est entièrement insoluble dans l'eau froide ou chaude. ioo parties d'alcool absolu à 18° c. en dissolvent 33 parties; mais en se refroidissant l'eupione se dépose en très-grandepartie. A chaud, ces deux liquides se mêlent en toutes proportions. De l'esprit-de-vin du commerce n'en

dissout que 0,0125 p. c. à 18° c. et 5 p. c. à la chaleur de l'ébullition. L'éther mêlé à un dixième

d'eupione forme un liquide clair, mais trouble, avec un poids quintuple ; le dernier se clarifie après un repos pendant lequel de l'eau se sépare de l'éther. L'alcool pur se mêle à l'eupione en toutes proportions; en ajoutant de l'esprit-de-vin à 35° B., l'eupione se sépare de cette dissolution en gouttes onctueuses. L'éther acétique dissout environ un tiers de son poids d'eupione ; le sulfure de carbone, l'essence de térébenthine, le naphte, l'huile d'amandes et d'olives se mêlent