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GROUPE
La seule analogie que les assises traehytiques du Mont-Dore présentent avec les laves modernes,
consiste dans les scories qu'elles présentent leurs parties inférieures et supérieures; quelques géologues paraissent croire que l'existence d'une nappe de matière fondue présentant des scories à ses deux surfaces inférieure et supérieure, suppose l'existence préalable d'un cône d'éruption. Le rapprochement de ces deux idées nous parait entièrement gratuit. Il nous suffira pour le prouver de rappeler que la lave de 1730 à lancerote épanchée par une longue crevasse, et répandue sur une vaste surface horizontale, n'en 'à
est pas moins scoriacée près de ses deux surfaces. Le porphyre trachytique ne ressemble d'ailleurs pas
plus par sa texture minéralogique à une lave
moderne refroidie sur une pente de quelques degrés, que la disposition des trachytes en grandes nappes très-étendues dans tous les sens, ne ressemble à celle des coulées étroites produites par les cratères des Monts Dore. Lorsqu'on se rend un compte exact de la disposition des lambeauxséparés aujourd'hui par différentes vallées de déchirement ou d'érosion
qui restent comme autant de témoins de la continuité certainement plus complète autrefois de la grande assise supérieure de trachyte;
on n'y reconnaît absolument rien qui puisse justifier l'idée qu'elle aurait été formée par différentes coulées émanées à des époques successives, à la manière des coulées modernes, des points vers
lesquelles elle se relève auiourd'hui. La manière constante dont elle se superpose dans toute son
étendue à une même assise de conglomérats, annonce au contraire que toutes ses parties ont
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DES MONTS DORE.
été formées en même temps, ce qu'on ne peut expliquer qu'en admettant que la matière molle de ce trachyte supérieur vomie simultanément par différentes bouches, en nombre égal peutêtre à celui des variétés de texture qu'on y observe, s'est étendue à l'entour des diffèrens points d'éruption à une distance assez grande pour que ses diverses parties en se joignant et se confon-
dant ensemble pussent former une masse continue. La surface supérieure de cette vaste assise devait être originairement à peu près horizontale,
car aucune coulée moderne refroidie sur un sol sensiblement incliné ne présente une texture à la fois cristalline et compacte comparable à celle
du trachyte porphyrique. A en juger par les analogies que nous offrent les volcans actuels et les produits de nos fourneaux, cette texture ne
peut résulter que du refroidissement très-lent d'une grande masse en repos. Aujourd'hui au contraire, elle offre une disposition dont on ne peut donner une idée plus juste qu'en la comparant à celle d'une toile tendue horizontalement, et qu'on soulèverait à la fois dans plusieurs points assez éloignés les uns des autres, de manière que l'inclinaison qu'elle prendrait dans un point n'aurait que peu d'influence sur l'inclinaison que lui donneraient les autres supports. Ces
points soulevés ont donné naissance à des protubérances, ou à de simples bosses, lorsque la force n'a pas été assez énergique pour se faire jour à travers la nappe trachytique; il en est résulté au contraire des excavations considérables lorsque le sol soulevé a cédé à l'action qui agissait
sur lui, et qu'il s'est déchiré et ensuite dégradé. Ces excavations, entourées presque de tous Tomé IH. 1833.
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