Annales des Mines (1834, série 3, volume 5) [Image 101]

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ITINÉRAIRE

l'énergie des conquérans du Pérou et du Mexique, et qui possédera toutes les vertus le jour où il aura lcs moyens d'exercer son activité. d'Almaden La route d'Almaden à Cordoue présente une à c"d°". coupe fort intéressante de la Sierra-Morena : les muletiers établissent seuls des communications Torremilano. entre ces deux villes, et parcourent aisément ce trajet en trois journées de marche, en faisant les stations obligées dans les villages de TorremiVillaharta. lano et de Villaharta ; mais ces journées sont extrêmement longues et pénibles pour le géologue qui , renonçant aux avantages douteux de ces uniques lieux de refuge, s'écarte du sentier battu

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approchant on reconnaît bientôt qu'elles sont recouvertes de cette singulière végétation de buis- Combustible de la sons touffus qui recouvre la moitié du sol de l'Es- siera-Morena

tramadure , et dont, à défaut de plus grands végétaux, les arts métallurgiques pourront un jour tirer un grand parti ; aujourd'hui même ces buissons, mis en coupe réglée, alimentent exclusivement les fourneaux de distillation d'Almaden. Dans ces forêts en miniature dominent l'arbousier, le pistachier, et surtout de nombreuses espèces de cistes dont la floraison dissimule, pendant le cours

du mois de mai, l'aspect de tristesse particulier à ces montagnes. Au sin' de la Sierra , sur

pour étudier avec détail la transition du plateau

les hauteurs qui dominent les pentes escarpées

ancien cle la rive gauche du Guadiana, à la contrée

au pied desquelles coule le -Guadalquivir, on ren-

beaucoup plus montueuse de la Sierra - Morena. Jusqu'au pied de la Sierra la contrée est baignée par les affluens du Guadiana. L'un des plus con-

contre çà et là des bouquets de pins d'une assez belle venue , mais qui bientôt auront tout-à-fait disparu ; un violent incendie dont on peut encore apprécier les ravages, a dévoré il y a peu d'années la plus grande partie de la forêt ; mais l'indifférence ou plutôt l'aversion pour ces utiles productions du sol est tellement grande en Espagne, que ce malheureux événement a laissé à peine une trace dans le souvenir des habitans de la contrée. Cordoue est situé dans la position la plus heurelise sur la rive droite du Guadalquivir, au pied de la pente escarpée de la Sierra-Morena, et à la

Rio-Guadalmez. sidérabies, le Rio-Guadalmez, est bordé au nord

par une petite chaîne de montagnes produite par les révolutions les plus anciennes qui aient agi Plaine

D'UN VOYAGE EN ESPAGNE.

da ns cette contrée : des sommets de cette chaîne on

Nootiel aperçoit, vers le nord-est , la plaine de Momie' que les fictions de Cervantes ont rendue célèbre. La Sierra-Morena, dont le versant méridional Sierra-Morena. s'élève brusquement au-dessus de la plaine de l'An-

dalousie, ne présente vers le nord que des pentes assez douces qui se rattachent aux plateaux déjà fort élevés de la Manche et de l'Estramadure. La lisière septentrionale de cette chaîne est composée de montagnes aux formes arrondies, sur lesquelles

on est étonné de ne pas rencontrer la moindre trace de ces épaisses forêts que l'imagination prête ordinairement aux montagnes désertes.Vues

de loin, elles paraissent nues et, arides; niais en

Cordoue.

naissance de la plaine qui s'étend au loin sur la rive gauche. On retrouve au pied de la chaîne et même

à une certaine hauteur sur ses pentes, le terrain de galets si abondant au nord. du Tage : en ce point il recouvre des calcaires coquillers renfer-

Terrains

mant des fossiles identiques avec ceux des terrains tertiaires.

tertiaires de la Corse. Toute la plaine basse de l'Andalousie paraît être également composée de