Annales des Mines (1834, série 3, volume 5) [Image 102]

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ITINÉRAIRE

terrains très-modernes contemporains de ceux de Castilles; mais ces terrains présentent des caractères minéralogiques assez différens : les mers dans lesquelles 'ils le déposaient étaient déjà sé-

parées en grande partie par le promontoire de la Sierra-Morena. On observe très-bien les terrains tertiaires co-

quillers, en longeant pendant quelque temps,

vers le nord-ouest de Cordoue, le pied de la SierraMorena : en traversant de nouveau les monta-

gnes dans la direction du sud-est au nord-ouest, on quitte bientôt les terrains tertiaires et l'on re-

trouve les roches anciennes stratifiée, , dans de profondes solitudes au milieu desquelles il serait trèsde la Sierra. difficile de tracer un .itinéraire à r aide de lieux Terrains anciens stratifiés

habités. La partie de ces montagnes, connue sous le nom de Dehesa de las Siete Villas, est le type le plus prononcé du caractère sauvage de toute cette contrée. En partant des bords du Rio-Guadamellato , on peut faire une journée de 6 myriamètres sans rencontrer la moindre trace de la présence de l'homme avant le petit village d'Espiel , où l'on trouve un accueil assez hospitalier. Aux environs Terrain carbonifère de ce village il existe un terrain carbonifère qui .d:EsPiel- paraît suivre la direction du Rio-Guadiato. En continuant de me diriger vers le nord-nordouest , j'ai bientôt quitté les montagnes pour entrer Granites dans la plaine granitique de Hinojosa et de Benal-de Benalcazar. cazar qui entoure de ce côté la Sierra d'une ceinture de riches moissons. On rentre enfin, au delà de ce dernier bourg, dans la contrée montueuse

de transition qui borde toute la rive gauche

Physionomie du Guadiana à son entrée dans rEstramadure. de rEstramadureC'est sans contredit la partie la plus originale de cette province : ses plateaux ondulés, couverts centrale,

D'EN VOYAGE EN ESPAGNE.

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d'une herbe fine et épaisse, sont livrés exclusivement aux mérinos : de longues chaînes de mon-

tagnes hautes et étroites, à section transversale conique et très-aigu, s'élèvent brusquement au dessus de ces plateaux qu'elles sillonnent de toutes parts. En voyant leurs formes tranchées, leur direction rectiligne et leurs pentes abruptes surmontées d'une crête quartzeuse dentelée, souvent

inaccessible, on peut penser que la désignation ordinaire de Sierra (scie) a pris naissance dans cette partie de l'Espagne. De gros bourgs, tels que Cabeza-del-Buey, la Puebla-d'Acocer, Cas-. tuera, Campanario, etc., contenant chacun plusieurs milliers d'habitai-1s , sont assis sur les pentes de ces petites chaînes partout où il y a de bonnes sources d'eau : ils sont environnés d'une belle culture, qui s'étend souvent à une grande distance des villages, lorsque l'abondance des roches éparses à la surface a permis d'élever autour des moissons un rempart contre la dent destructrice du mérinos. Les couvens, si communs ailleurs, sont très-rares dans cette partie de l'Espagne, qui se trouve toute disposée à recevoir les réformes que veut y introduire l'administration nouvelle. L'esprit public, qui a valu à cette contrée le surnom d'Estados-Unidos, y a déjà favorisé rétablissement 4e plusieurs industries : l'exploitation des gîtes minéraux de nature trèsvariée qui s'y rencontrent fréquemment, aura sans doute une heureuse influence sur son avenir. Les terrains anciens de la rive gauche du Guadiana se terminent à peu de distance au - dessous d'Orellana , entre ce bourg et la ville de la Se-

rena. A partir de ce point jusqu'à son entrée en Portugal , le fleuve coule dans une contrée basse

Cabezadel-Bney.

Terrains tertiaires