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ITINÉRAIRE
D'UN VOYAGE EN ESPAGNE.
Guadalquivir, à peu de distance de l'embouchure de ce
Figure 3.
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fleuve. Dans le er. profil, pris au-dessous de l'Isla-Major,
on voit à l'horizon les sommets élevés de la Sierra de
Ronda situés vers l'est, à dix myriamètres environ. Le second est pris à la hauteur de San-Lucar ; c'est en ce point que se termine vers le N.-0. le système de collines tertiaires qui bordent la côte de l'Océan depuis le détroit de Gibraltar. De Séville à l'Isla-Major, la plaine, traversée par le Guadalquivir, s'élève seulement de quelques mètres au-dessus du niveau du fleuve. La rive droite jusqu'à l'embouchure ne s'élève pas à une plus grande hauteur.
Figure 2. Ce croquis est pris au N.-E. de Tarifa d'un point où l'on embrasse aisément la vue du détroit de
braltar. Les montagnes situées sur le premier plan, ainsi que celles qui forment la côte africaine, sont principalement composées de calcaires stratiformes, grisâtres, subsaccharoïdes , souvent traversés de filets spathiques : ils alternent avec des marnes argileuses, fissiles ou compactes, à grain
très-fin. Ces calcaires sont séparés de ceux de la baie de Gibraltar par de puissantes masses de grès à grains quartzeux, opaques ou transparens , nuancés de couleurs rougeâ-
tres. Il est probable toutefois qu'il y a continuité dans les formations calcaires, car selon toute apparence le grès
leur est supérieur. Cette dernière roche ressemble entièrement par les caractères extérieurs à beaucoup de grès tertiaires de la France. Si à l'appui de ce rapprochement,
on observe que ces grès sont identiques avec ceux qui bordent la côte de l'Océan au N.-0. de Tarifa et qui sont en connexion avec des collines de terrains tertiaires bien caractérisés , il deviendra probable que les grès du détroit doivent être rapportés aux périodes tertiaires et, selon toute apparence, à l'une des plus récentes. La faible hauteur- des. massescoquillières très-modernes, sur lesquelles est situé le.
phare de Tarifa , prouve suffisamment que ces ter-
rains n'ont été élevés au-dessus des eaux que par une action mécanique d'une faible importance ce mouvement est nécessairement postérieur au double soulèvement des montagnes calcaires et des masses de grès tertiaire qui s'élèvent sur les pentes de ces dernières à une hauteur assez considérable.
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Elle représente la configuration des collines qui
entourent la baie de Gibraltar lorsqu'on les aperçoit des
hauteurs qui dominent la côte occidentale de la baie. De ce point, le rocher de Gibraltar dirigé du nord au sud se présente dans sa plus grande dimension : la figure en donne un profil exact. La plage, qui réunit le rocher à la terre ferme, n'est pas plus visible que ne l'indique le croquis. Le bord de la côte est formé de petites collines sableuses ; celles-ci vers le fond de la baie s'étendent assez loin sur le bord des ruisseaux qui séparent les montagnes du détroit des hauteurs situées clans le prolongement du rocher de Gibraltar. Ces deux petites chaînes dessinent les deux côtés de la baie : elles sont formées des mêmes roches indiquées dans les montagnes qui bordent le détroit. Dans les collines situées sur le premier plan près de la ville d'A lgéziras, les calcaires sont très-compactes, de couleur blanche, à cassure très-unie et esquilleuse : ils sont identiques pour les caractères extérieurs avec les variétés les plus communes des calcaires du Jura.
Figure 4. Cette vue, prise à l'est de Malaga , donne une idée de la configuration de la chaîne qui borde toute la
côte de l'Andalousie : elle représente la partie de ces montagnes qui s'étend à l'ouest de Malaga sous les noms de Sierra
de Mijas et de Sierra de Ronda. La chaîne est interrompue sur une petite longueur par la plaine de Malaga ; niais déjà sut- le premier plan s'élèvent les premiers chaînons des montagnes de Velez-Malaga. Les points culminans des
hautes montagnes que l'on voit à l'ouest de Malaga sont principalement composés de schistes argileux et de calcaires saccharoïdes ou complétement cristallins, ayant tous les caractères assignés aux roches anciennes. La base des montagnes, et la plupart des collines qui bordent le rivage, sont, au contraire, composées de sables, de grès et dé conglomérats formés principalement aux dépens des calcaires cristallins des montagnes : j'y ai rencontré, aux environs de
Marbella et de Malaga, des fossiles qui prouvent qu'une partie de ces terrains appartiennent au 2'. étage tertiaire.