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ITINÉRAIRE D'UN VOYAGE EN ESPAGNE.
APERÇUS
Figure 5. Portion du panorama que présentent les. montagnes. des Alpujarras et la côte de la1V1éditerranée , vues de l'un
des cols situés au pied du Picacho de releta. Le I". plan appartient à la ligne de faîte de la Sierra Nevada au sud de Grenade : on n'y rencontre que des micaschistes souvent imprégnés d'une grande quantité de grenats. Sur les seconds plans, on voit les chaînons des Alpujarras dirigés sensiblement comme le rivage de la Méditerranée. Ces montagnes sont principalement composées de schistes argileux, interrompus çà et là par des masses puissantes de calcaires compactes, bréchiformes ou dolomitiques ; les terrains modernes ne reparaissent que sur la côte de la Méditerranée. De ce point élevé, la Sierra de Gador dont le massif s'élève dans la direction du cap de Gate, se présente comme un monticule de peu d'importance. La côte d'Afrique, éloignée de plus de 4o lieues , s'élève très-distinctement audessus de l'horizon de la Méditerranée. La vue que l'oeil embrasse des, sommets de la Sierra Nevada est peut-être
la plus imposante dont on puisse jouir en Europe. Par suite de la constante pureté du ciel de l'Andalousie , le voyageur n'y est jamais menacé de ces ascensions infructueuses qui, dans les montagnes du nord de l'Europe, ont presque toujours lieu au milieu des nuages.
Figure 6. Profil des points culminans neigeux de
la Sierra
Nevada ; cette vue est prise des hauteurs du dernier contrefort des Alpujarras qui, sous le nom de Contraviesa , domine le rivage de la Méditerranée au nord d'Adra et d'Albunol. Un chaînon fort élevé, situé au nord de la Contraviesa , dérobe à la vue la base de la Sierra Nevada : on en aperçoit seulement les points les plus élevés , et entre autres le Picacho de Veleta et le Mulehacen , dont la saillie a été un peu exagérée. Ce croquis fait ressortir la direction rectiligne des lignes de faîte des Alpujarras. til
Sur les révolutions successives qui ont produit la configuration actuelle des Monts-Dores. Par M. J. FOURNET, docteur-ès-sciences.
Ce mémoire se composera de deux parties : la première comprendra la série des dislocations et des soulèvemens qui ont imprimé au système du Mont-Dore sa forme actuelle. Chacun de ces houleversemens étant en rapport direct. avec des formations volcaniques bien distinctes, j'ai dû fixer mon attention iSur leur ordre de succession ; et si
mon but n'a pas encore été atteint en cela avec toute la précision désirable à cause des difficultés sans cesse renaissantes que présentent les escarpemens et la végétation, je suis cependant arrivé à une classification suffisamment nette des roches de cette localité, en sorte qu'il me suffira de les rapprocher avec celles des autres contrées pour faire ressortir toute la constance des caractères des forma-
tions trachytiques, et ce sera là le but de la seconde partie de ce mémoire. En partant de cette division, j'ai dû me borner,
dans la première partie, à une simple dénomination des roches, et renvoyer dans la seconde tous les détails minutieux purement minéralogiques.
Un premier coup d'oeil général nous fait reconnaître que les Monts-Dores renferment dans leur structure générale des couches stratifiées et d'autres qui se présentent au contraire avec tous les