Annales des Mines (1834, série 3, volume 6) [Image 75]

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RECHERCHE ET EXPLOITATION

très peu près un million de mètres, correspondant à 20 millions de quintaux ( en prenant seulement 2 pour la densité du sel gemme), ce qui suffirait pour cent ans.

La coupe ( fig. 4) n'est faite ni suivant l'inclinaison ni suivant la direction de la couche;. mais il est facile d'en déduire ces deux démens puisque le sol des galeries suit exactement le mur. de cette couche, lequel est constamment indiqué par du sel fibreux. Le calcul fait voir que la pente est de i° -;r vers le N. 100 E. Abattage dit sel.

L'arrachement du sel dans les galeries ou tailles se fait au moyen d'un ouvrage qui consiste endeux

gradins droits, et par le secours de la poudre.

Avant de faire jouer les mines , on commence par.

pratiquer à chaque gradin au sol et sur les deux parois, des entailles auxquelles on donne en général o-,55 de profondeur. L'outil qu'on emploie pour faire les entailles est Un pic terminé par une pyramide quadrangulaire

qui doit être fort aiguë, sans quoi onn'en obtient qu'un mauvais service. Mais aussi cette pointe-, soit usée, soit brisée par la rencontre de quelques parties d'anhydrite, est communément hors sage en une demi-heure. De là la nécessité coûteuse de monter et de descendre chaque jour plusieurs tonnes exclusivement chargées d'outils: Frappé de cet inconvénient, M. Meynier, , ancien officier supérieur d'état major, qui a été chargé pendant plusieurs années de l'administration dela mine, a modifié la construction du pic (fig. et 1 2), en rendant la pointe indépendante du manche, qui, de cette manière , peut servir pour un grand nombre de pointes: Celles-ci seules sont renvoyées au jour quand il en est besoin et pour

DU SEL GEMME.

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cela on les réunit dans une petite boîte que l'on place dans les tonnes au-dessus du sel. De plus, M. Meynier a établi dans le fond une meule, sur laquelle on aiguise les pointes,, tant qu'elles n'ont pas encore besoin d'être passées au feu. Cette

disposition d'outil qui pourrait sans doute être avantageuse clans plus d'une circonstance, rend pourtant le pic plus cher qu'il n'était auparavant par cela qu'il est plus façonné et plus lourd. Mais aussi , par cette dernière raison, il produit un plus grand effet, au moins dans ce cas particulier. Les outils qui composent le Jeu de mine ont été importés d'Anzin , et on les manoeuvre à peu près

comme dans cette localité. Les fleurets ou batrouilles sont tels que le diamètre des trous est de om,o35 au fond.. Deux ouvriers sont employés

à faire un trou de mine; l'un. tenant la masse (i ) de ses deux mains frappe sur la hatrouille , que l'autre tient et tourne aussi de ses deux mains. Quand le trou est fuit, on y vide la poudre contenue dans les cartouches, on place l'épinglette (qui est en fer de om,o1 au plus gros diantre), puis on bourre , d'abord avec le papier des cartouches, ensuite avec du sel que l'on a soin de choisir le plus pur possible, et enfin on ferme le trou avec un peu de terre glaise. Quand on a retiré l'épinglette, on introduit à la place un fétu de ,paille environ, et rempli de poudre fine, long de que l'on suspend à l'orifice en serrant la glaise tout contre. La mèche est faite avec du papier tourné en spirale et imbibé de suif; on la fixe sur le bord du trou au moyen d'une pelote de glaise, (1) Les masses ont la forme indiquée dans la,fig. 5, Pl. F,

elles pèsent 4 kilogrammes.

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