Annales des Mines (1834, série 3, volume 6) [Image 93]

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Richesse

du grès.

CIMENT ASPHALTIQUE

DE PYRIMONT.

en s'appauvrissant à mesure que l'on s'éloigne de la 'surface' , et l'on s'est déjà en effet aperçu d'une diminution dans la richesse et dans l'étendue de la masse imprégnée de bitume.

laquelle l'extraction s'opère à ciel ouvert et à la poudre, sur un front de 3 à 4 mètres de hauteur.

du grès n'excède guères trois pour cent : je crois qu'au delà dé cette teneur la pierre laisserait couler le bitume. Les gîtes qui offrent cette richesse Sont rares, plusieurs étant déjà épuisés; aussi traite-4-mi du ruinerai qui ne produit que 2 'et demi et màme p. roo. C'est la partie de l'exploitation la plus coûteuse, vu la main-d'oeuvre considérable qu'elle exige et le haut prix du combustible, ce qui fait revenir le bitume à 8o fr. au moins les cent-kilogrammes. Aussi a-t-on songé déjà à s'en procurer dans d'autres exploitations. Les-mines de Iebsann et autres de l'Alsace, qui, d'après la description qu'en a donnée M Vol tz , offrent, sous plusieurs rapports, une parfaite identité avec celle de Pyrimont, pourraient, au besoin., Venir au secours de

Pyrimont ; mais en raison de sa grande puissance, il offre à la fabrication des ressources en quelque sorte indéfinies; il est également le résultat de la

La proportion de bitume qu'on peut extraire

l'établissement. Toutefois là mine de Parleret,

qu'on exploite actuellement, paraît présenter encore de grandes ressOurces , et si l'on veut se décider à s'éloigner un peu du rivage et à se porter sur la montagne, en faisant quelques sacrifices Pour créer des moyens d'abord, on ne manquera pas de gîtes avantageux à exploiter : on a donc

'tout lieu de croire que les ressources du pays doivent suffire encore pour longues années à la fabrication.

Calcaire

2°. L' asphalte , est un calcaire bitumineux de brune qu'on exploite au-dessus de l'établissement de Pyrimont, où il présente une masse i;r..ès épaisse, sans stratification apparente, dans

aphaltique. - couleur

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Ce gîte est beaucoup plus restreint que le

précédent, car il ne se montre que dans l'espace

compris entre le ruisseau du Paré et celui de

pénétration du bitume dans un calcaire blanc, tendre et poreux, qui me semble appartenir à la partie supérieure de la formation jurassique, et qui s'étend, comme on le pense bien, beaucoup au delà des limites que nous avons assignées à la partie bituminifère.

Le calcaire a retenu dans ses pores une proportion de bitume beaucoup plus considérable que le grès, la partie en exploitation en contient, d'après mon essai, environ i o p. 100.

Richesse du calcaire.

Cette roche, que la simple chaleur du soleil Mouture suffit pour ramollir un peu, se brise très diffici- de l'asphalte. lement; c'est par cette raison qu'on la torréfiait autrefois dans des cylindres en fonte pour en faciliter la réduction en poudre ; mais on a reconnu que cette torréfaction ôtait du corps au mastic, et il parait en effet évident qu'elle n'amenait la roche asphaltique à une plus grande consistance que par la destruction du principe bitumineux qu'on se propose d'y incorporer plus tard, et qu'il est dès lors si important d'y retenir, attendu son haut prix. On s'est décidé depuis peu à la supprimer et à passer immédiatement le calcaire an moulin après l'avoir concassé en petits fragmens il est vrai que cela rend la mouture très lente, aussi se propose-t-on de modifier le système actuellement en usage.