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SUR LES DÉPÔTS TUBERCULEUX
solution du problème proposé par le conseil municipal de la ville de Grenoble. Voici un résumé succinct des faits y relatifs Toutes les substances solubles donnant à l'eau une réaction alcaline empêchent foxidation du fer. Tel sont, par exemple, la potasse, la soude, l'ammoniaque et la chaux, les carbonates de po-
tasse de soude et d'ammoniaque, le borate de
soude, le sous acétate de plomb, etc. La limite de ce pouvoir varie pour les diffé-
rentes substances et pour chacune d'elles, suivant qu'on y ajoute certains sels. Près et au delà des limites de ce pouvoir , soit que la proportion de la matière alcaline dans le liquide se trouve insuffisante, soit que la présence d'un sel étranger contrebalance son énergie en facilitant les courans électriques, l'oxidation a lieu. Mais ce qui est fort remarquable, c'est qu'alors tous les points de la superficie du métal sont loin d'être également oxidables ; l'influence préserva-
trice n'est vaincue que par une réaction électrochimique dans les parties où des solutions de continuité quelquefois imperceptibles ont lieu ainsi, les lignes de fers fibreux, et les points où divers corps étrangers séparent les parties du fer, se dessinent souvent en traces d'oxide verdâtre dont le volume augmente graduellement : tout le reste de la superficie conserve très long-temps son
aspect métallique. Les points de contact entre une barre et les parois, ou encore de deux barres entre elles déterminent le même effet.
Ainsi, par exemple, la température étant à 15° centigrades, une solution saturée de potasse pure étendue de mille fois son volume d'eau, au fond de laquelle plonge un cylindre en fer limé,
21! le préserve long-temps; mais peu à peu l'acide carbonique de l'air diminue la réaction alcaline, DES CONDUITES D'EAU DE GRENOBLE.
quelques points d'oxidation se manifestent et leur volume augmente irrégulièrement; toutefois, la plus grande partie de sa surface métallique a conservé son état même au bout d'un an. L'eau contenant 0,02 de son volume de solution saturée,' de carbonate de soude, a déterminé à la superficie d'un cylindre en fer des concrétions coniques d'oxide , graduellement augmentées long-temps brun verdâtre, acquérant une couleur
jaunâtre à leur sommet, tandis que la base en
contact avec le métal, reste brun verdâtre après le
même intervalle de temps. (Le liquide était en contact avec l'air, ) La même solution saturée, étendue de 59 parties d'eau, laissée pendant une année en contact,
dans un tube ouvert , avec des cylindres en fer limé, forma des concrétions d'abord verdâtres, qui peu à peus'étendirent en serpentant autour des cylindres, et prirent par degrés une belle coloration jaune, tandis que le reste de la surface, de celle même que l'évaporation avait mise hors du liquide, conserva son état métallique. Dans les mêmes circonstances, l'eau contenant 0,023 de solution saturée de carbonate de soude a complétement préservé le fer de foxidation. Une sol ution saturée de chlorure de sodium, à l'abri du contact de l'air, n'a développé sur la su-
perficie et notamment aux points de contact de plusieurs barreaux de fer, que quelques exubérances d'oxide verdâtre; tout le reste de la superficie avait conservé son état métallique au bout d'une année. Dans une expérience semblable, mais faite avec le contact de l'air, foxidation a