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DES CONDUITES D'EAU DE GRENOBLE.
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SUR LES DÉPÔTS TUBERCULEUX
Note sur les obsttztctions tuberculeuses de la conduite de Grenoble; par M. S. GRAS, ingénieur des mines.
Cette note a pour objet de résumer en peu de mots tout ce que l'observation a appris jusqu'à présent sur les tubercules qui obstruent les fontaines de Grenoble, et d'indiquer les principales conséquences qui en découlent relativenient à leur origine. Les premières recherches, faites pour s'éclairer
sur la nature et les circonstances dit. mal, ont eu lieu dans les caves du Château-d'Eau., sur la place Grenette; c'est là qu'on s'est d'abord assuré par l'enlèvement d'un regard qu'un grand nombre de concrétions ferrugineuses tapissaient l'intérieur des tuyaux, tant dans la partie horizontale de la conduite, que dans sa partie verticale, jusqu'à une certaine distance de l'orifice. Pour reconnaître si l'obstruction était générale, deux autres regards ont été ouverts quelque temps après, fun, dans la contre-allée du Cours, à 100 mètres de distance de la citerne; l'autre, à l'extrémité du chemin dit des Boiteuses, à peu près vers le milieu de la conduite. Ces regards et les tuyaux adjacens , dont deux provenaient de fonderies différentes, ont été trouvés remplis de tubercules de même forme et de même nature que précédemment. On a remarqué qu'il y en avait moins dans la contre-allée du Cours et dans les caves du Château-d'Eau, que dans le chemin des Boiteuses, où le poids des matières, recueillies sur une longueur de 2-,5o, a été, après une longue dessiccation, de 2 kilogrammes et demi. 11 résulte de là que l'obstruction n'est point répartie uniformément; mais un trop petit
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nombre de tuyaux ont été visités pour qu'on ait pu découvrir aucune loi à ce sujet. L'intérieur de la conduite, examinée à son origine dans les ci-
ternes Darène et Lesage, n'a offert que peu ou point de concrétions; il est vrai que cet examen
n'a pu avoir lieu que sur une très petite longueur.
Il était intéressant de rechercher s'il existait
des tubercules à l'extérieur de la conduite ; 1-Ausieurs observations ont été faites à ce sujet. On a
reconnu que, dans les citernes et dans le voisi-
nage du niveau de l'eau ,les grilles des trop-pleins étaient couvertes de mamelons d'oxide defer analogues à ceux qui tapissaient l'intérieur des
tuyaux, quoique d'une dimension bien moindre. D'autres mamelons semblables et beaucoup plus considérables, étaient attachés à des tiges de fer verticales servant de support à un grillage placé au-dessus de l'orifice d'entrée de la conduite : ces tiges de fer étaient entièrement plongées dans une eau dont le mouvement était très lent; enfin, la surface extérieure de la conduite elle - même était sur quelques points, dans l'une des citernes, recouverte d'amas ferrugineux qui paraissaient considérables; mais on na pu les examiner de près. D'un autre côté, des tuyaux en fonte, isolés et laissés long-temps dans le bassin du Châteaud'Eau sur la place Grenette, ont offert des indices de tubercules qui, par une particularité très remarquable, présentaient en petit .à peu près le même aspect et la même distribution que ceux de la grande conduite. Il ne sera pas inutile de faire remarquer que l'eau, dans laquelle ils étaient plongés, n'était point parfaitement en repos, mais soumise à des ondulations continuelles.