Annales des Mines (1834, série 3, volume 6) [Image 140]

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EXTRAITS.

MINÉRALOGIE.

Poullaouen , auquel nous devons la découverte de ces cristaux, leur a donné le nom de junckérite , en l'honneur du directeur ; M. Juncker qui a préservé ces mines d'une ruine certaine, par les nombreuses améliorations qu'il y a introduites.

L'une des principales est l'établissement d'une machine à colonne d'eau , dont la puissance a permis de pénétrer jusqu'au fond des travaux de la mine du Huelgoat et de porter l'exploitation dans un champ vier$7e.

Analyse.--- La forme cristalline de la junckérite et son aspect extérieur m'ayant fait présumer que cette substance pouvait être du scheelin calcaire , j'ai fait une .première analyse en attaquant cette substance par l'acide nitrique concentré ; la quantité de matière sur laquelle j'avais opéré étant très petite, fut bientôt évaporée à siccité, et je m'aperçus alors que la substance contenait une grande quantité de fer ; néanmoins, toujours persuadé qu'il devait y avoir de l'acide tungstique dans la substance, je fis digérer successivement sur le résidu de l'alcool à 400 et de l'ammoniaque. L'alcool devait dissoudre les nitrates de chaux et de magnésie, etrammonia que se combiner avec l'acide tungstique. Je trouvai par ce moyen une petite quantité de magnésie. J'ai replis le fer par l'acide hydrochlorique ; cette opération a laissé un résidu blanc qui était de la silice ; j'ai précipité le- fer par de l'hydrosulfate d'ammoniaque, afin de m'assurer s'il existait encore un peu de magnésie avec le fer. Effectivement j'en. ai trouvé une petite quantité. N'ayant à ma disposition qu'environ un gramme -de substance, j'ai f'ait cette première analyse sur og.,628,

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Elle m'a donné Oxide rouge de fer

o,376o

Silice.

agnesie dans l'alcool ,

o,o5 10

0,0090

dans l'hydrosulfate. 0,0125) 0,0215 0,4485

La perte considérable que présente cette analyse m'a fait penser que la junckérite contenait un corps volatil ; d'après le rapport qui existe entre l'oxide de fer et la perte, je présumai que ce devait être de l'acide carbonique. Je fis une seconde analyse sur og.,4o1 , et pour constater cette présomp-

tion, j'attaquai la substance dans un tube que j'étirai à la lampe ; j'y introduisis ensuite de l'eau régale par absorption par le même procédé qui sert à introduire les liquides dans les tubes thermométriques, et je disposai l'appareil de manière à recueillir l'acide carbonique dans de l'eau de baryte; aussitôt que la liqueur fut échauffée au moyen d'une lampe à l'esprit-de-vin, il y eut effervescence, et il se déposa du carbonate de baryte. L'effervescence était très vive, je craignis d'é-

prouver quelque perte par déjection, et je ne continuai pas à recueillir l'acide carbonique. Après avoir fait bouillir quelque temps la substance avec l'eau régale, il resta un résidu blanc pesant og-,o675 composé de silice non attaquée et de silice gélatineuse. Je précipitai le fer par l'ammoniaque, j'obtins Og',21 4 de peroxide.

La liqueur ne donna aucune trace de chaux par l'oxalate d'ammoniaque , mais le phosphate de soude y produisit un précipité correspondant à 0g.,015 de magnésie. Tom e 1r1 , 1834.

(-