Annales des Mines (1836, série 3, volume 9) [Image 43]

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DE PLANS SOUTERRAINS.

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.LEVÉS

rattacher ce plan à d'autres plans de mines voisines ou de surface. A cet effet on choisira, à la surface , ou dans l'intérieur de la mine, une ligne dont la position sera nettement donnée par deux repères invariables. A la surface on pourra choisir pour repères des points pris sur des an-

gles de bâtiments solides, ou l'on fixera des crampons. Dans l'intérieur de la mine, on prendra ces

repères sur les parois d'une galerie très-solide

abordable en tout temps. A ces points on fera aussi planter des crampons , soit dans le roc directement , soit dans des chevilles de bois enfoncées d'avance dans des trous de .fleuret pratiqués dans les le roc. Cette ligne arbitraire étant choisie , et

repères placés, on tendra d'un repère à l'autre le cordeau sur lequel on suspendra la boussole.

On observera l'angle que le plan du cordeau forme

avec celui du méridien magnétique le jour de

l'observation. Cet angle sera soigneusement noté; et servira à retrouver , à une époque quelcon-

que, la position du plan que l'on aura pris pour plan méridien. Quand, au bout d'un temps plus ou moins considérable, on voudra continuer le plan de la mine, ou y rattacher d'autres plans, on commencera d'a-

bord par déterminer l'angle que le plan du cordeau tendu -sur la ligne des repères forme

avec celui du méridien magnétique à l'époque des nouvelles observations, et l'on aura ainsi la variation de déclinaison de l'aiguille pendant l'intervalle

qui s'est écoulé depuis le premier levé. Supposons, par exemple, que l'on ait trouvé la première fois que l'angle compris entre. le plan du cordeau et celui du méridien magnétique était de 35° 15', que l'on trouve à une autre époque que cet angle

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est de 36° 3o', on saura que le plan du méridien magnétique s'est écarté, dans l'intervalle, de i° 15' du plan vertical du cordeau. En conséquence, si

l'on veut rapporter au premier plan méridien les observations faites à la seconde époque, il suffira d'augmenter tous les angles de direction observés de I° 15'. Ces angles ainsi modifiés seraient évidemment ceux que l'on eût observés si la déclinaison n'eût subi aucune variation. Si l'angle de direction de la ligne fixe était plus petit que celui observé à la première époque, la différence au lieu d'être ajoutée devrait être retranchée.

Il est indispensable, comme on voit, que la ligne fixe puisse être retrouvée à une époque quelconque. Ainsi, on aura soin d'inscrire sur le tableau des distances despoints aux trois plans coordonnés, la désignation de cette ligne, l'angle compris entre son plan et celui du méridien magnétique, et la

date des observations. Quand on aura d'ailleurs tracé une ligne méridienne , on sera à même de déterminer l'angle que le plan méridien coordonné forme avec le méridien vrai. Les personnes qui se servent du rapporteur pour tracer les plans de mines doivent aussi avoir égard aux variations de déclinaison, ce qu'elles ne font pourtant jamais. Elles doivent également choisir une ligne fixe, déterminée par des repères,

et tracer cette ligne sur leur plan. Chaque fois qu'elles font des observations clans la mine, elles doivent prendre l'angle de la ligne fixe avec celui du méridien magnétique, et dans le tracé qui suit les observations, orienter leur_plan, en appliquant le long côté du rapporteur sur la ligne fixe et tournant la feuille de papier jusqu'à ce que l'aiguille.