Annales des Mines (1836, série 3, volume 9) [Image 132]

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NOTICE GÉOLOGIQUE 256 déposé, caril n'y a que les tiges principales de végétaux arborescents de la plus grande espèce qui aient

pu servir de noyaux à ces moules remplis d'argile ,qui ressuscitent pour nous ces antiques forêts qui durent être la demeure des grands animaux dontles ossements ont été retrouvés dans les grottes de St.-Macaire. A la vérité nous n'avons pas aperçu une trace de branche d'arbre ; mais cela n'infirme

pas notre conjecture, puisqu'il est très-possible, ou que les branches aient flotté à la surface des eaux après avoir été détachées des troncs, ou qu'elles aient été si fortement comprimées par les assises du dépôt tertiaire, qu'il n'en reste que des vestiges indiscernables. Enfin, le dépôt du calcaire grossier a dû se faire

dans un temps assez court et nécessairement moindre que celui qu eles végétaux a rborescents o nt

mis à pourrir, puisqu'on retrouve dans les dernières couches de ce dépôt la continuation des moules rencontrés dans celles inférieures. En outre, ces plantes ont dû être promptement détruites, car rien ne s'opposait à ce qu'elles fussent dans une humidité continuellement entretenue par les eaux de

la surface du sol , auxquelles elles servaient de conduite naturelle. On a découvert tout récemment une mine de lignite dans la partie inférieure du terrain tertiaire des Landes. Cette mine est située sur les bords de l'Estampon, dans la commune de Losse , quartier de Grauloux , à 1.900 mètres à l'O. de l'église de

ce nom, c'est-à-dire au point de rencontre de l'Estampon, avec une ligne tirée de Saint-Justin (Landes) sur Casteljaloux (Lot-et-Garonne). Un petit puits fait sur ce puint fournit les indications suivantes, en allant de bas en. haut

SUR LE DÉPARTEMENT DES LANDES.

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1. Argile noire très-douce au toucher, renfermant du sable quartzeux d'une finesse excessive ;

.2° Une couche de sable de o",6o d'épaisseur, formée de gros grains de quartz, de menus débris

de calcaire noir, de quelques paillettes de mica blanc, et de coquilles entières et brisées; 3°Agglotnérat solide de omo 5 d'épaisseur, formé de noyaux de calcaire gris compacte, et de petites coquilles entières et brisées

4. Sable pareil à celui n° 2, sur une épaisseur de o',33 5° Une succession de lits, de o",o8 à o",12 d'épaisseur chacun, de lignite et de sable gris coquillier sur une hauteur de 2 mètres ou environ;

6. Un petit banc d'argile noire pareille à celle , sur lequel repose une couche d'argile jaune mélangée d'une grande quantité de gros sable quartzeux et de débris de bois à l'état de lignite; 70 Enfin le sable quartzeux non coquillier, qui là, comme partout dans les Landes, forme la surface du sol. Les coquilles sont principalement turriculées et bivalves ( tu rritelles, pyramidelles, huîtres, etc.) et dune petitesse remarquable. Toutes, à l'exception des huîtres, ont le test très-mince. Quelquesunes ont leurs valves sans fracture, très-ouvertes, et

tenant à peine par le crochet; ce qui prouve qu'elles ne sont pas venues de points éloignés, et que le dépôt s'en est opéré dans une eau tranquille. Les huîtres sont rai-es, et semblent appartenir aux mêmes espèces que celles que M. Du frénoy , ingénieur en chef des mines, a signalées comme se rencontrant à la partie supérieure du calcaire grossier.

(Ami. des. Mines, 3, série, tome 6, page 43o.) Le lignite est brun et comme feuilleté. 11 se.