Annales des Mines (1836, série 3, volume 9) [Image 133]

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NOTICE GÉOLOGIQUE

SUR LE DÉPARTEMENT DES LANDES.

montre comme le ferait un amas de feuilles d'arbres, mélangé d'un peu de sable très-fin et fortement comprimé. Il brûle en répandant une odeur particulière, qui semble due à la combustion d'une matière résineuse, et laisse une résidu brun qui forme le tiers de son poids. Dans un des bancs de lignite, situé à i mètre. au-dessous du toit de la mine on rencontre des

que cet arbre résineux perd successivement, à

fragments de bois à l'état de lignite brun, dans lesquels on remarque de la résine brune, d'un éclat vitreux, et semblable à du succin. Indépendamment de ces fragments de bois qui d'ail-

leurs brùlent exactement comme le fait une

chandelle de résine, on rencontre encore dans ce même banc des morceaux de barras, c'est-à-dire d'une substance connue sous le nom de galipot ou de résine blanche, devenue concrète par suite de l'évaporation d'une partie de l'essence qui lui permet de suinter par les pores des arbres , lorsque ceux-ci ont été entaillés ou fracturés. Sur les bords du Ciron, prés de l'usine 'de Castelnau (Gironde) , on remarque quelques traces minces, et rapprochéesrune de l'autre, de lignite brun, situées immédiatement au-dessus de couches de calcaire renfermant une prodigieuse quantité de très-grandes huîtres. La nature résineuse, au moins en partie, du lignite du calcaire grossier, et l'absence, en apparence., de branches dans les tiges principales des arbres, qui ont servi de noyau aux moules remplis d'argile, rencontrés dans le premier étage du terrain tertiaire, nous portent à penser que ces arbres étaient d'essence résineuse, et peut-être de l'espèce du pin maritime qui croît encore aujourd'hui si abondamment sur le sol des Landes. Car, on sait

mesure qu'il vieillit, ses branches inférieures, de

manière à ne conserver, dans un âge avancé, qu'un bouquet de branches qui couronne son

sommet. On rencontre au milieu du sable quartzeux qui couvre toute la surface du sol des Landes, et qui paraît avoir été enlevé aux nombreuses couches qui font partie de la formation du calcaire grossier, ou avoir été transporté des bords de la mer à l'époque

où le sol était dépourvu de végétaux et d'habitants, on rencontre, disons-nous, un grand nombre de gîtes peu étendus de minerai de fer hydraté argileux,qui ont donné naissance àl'industrie du fer dans les Landes. Ce minerai peut être considéré

comme formant deux variétés distinctes, tant à cause des qualités du fer qui en provient, qu'a, cause

des différents aspects sous lesquels il se présente. La première variété se rencontre en grains irréguliers ,dont le volume varie de 5 à o millimètres cubes, et quelquefois plus. Tantôt les grains sont libres et tantôt accolés les uns aux autres, surtout dans les parties inférieures des gîtes, par un ciment de même nature plus ou moins abondant, de manière à former, soit de très-petits rognons, soit des

masses aplaties plus ou mois étendues à la manière des bancs de grès ou de sable agglutiné, qui courent dans les sables à grains, libres. En examinant avec un peu d'attention les grains de minerai, on reconnaît que la plupart d'entre eux ont pour matrice des débris de bois très-menu. Cette opinion paraît d'autant plus vraisemblable, qu'on rencontre parmi eux des glands munis de -

leurs capsules avec leurs queues, passés à l'état de minerai,ainsi que des fragments de bois et d'écorce,