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MÉMOIRE.
Dürheim , où l'on ne passe jamais plus de trois à quatre mois, sans être obligé de forer de nouveau un des trous contenant les pompes. . A Rottenmünster, au contraire, aucun éboulement n'a eu lieu dans les trous qui alimentent la saline depuis dix ans, et qui sont au nombre de trois; le produit annuel est cependant de 125,000 quintaux de sel raffiné ( 6,000,000 kilog. ) Dans tous les cas, on établit à demeure, sur chaque trou de sonde, un appareil propre à l'enlèvement du piston de la pompe, ou de la pompe tout entière, et à la manoeuvre de la sonde. Cet appareil consiste ordinairement en une roue à chevilles montée sur un long arbre horizontal,
autour duquel s'enroule un gros câble, qui va
passer sur une poulie de renvoi attachée à la charpente du bâtiment, quand elle est assez solide et
suffisamment élevée, ou bien portée sur deux montants reposant sur le sol et arcboutée contre placé sur l'axe de ce cette charpente; le treuil, sert à montercâble' et descendre les tiges de sonde et les tuyaux de pompe. Deux autres poteaux verticaux sont établis près du trou, et sup-
portent l'axe d'un levier très-long et très-fort destiné à faire sauter la sonde : ce levier, terminé
d'un côté par un secteur circulaire, auquel s'attache une chaîne ou un bout de câble qui porte la sonde, est manoeuvré à l'autre bout par un nombre d'hommes qui varie avec le poids de la sonde. Lors de mon passage. à Diirheim, on avait enlevé la pompe du trou n° 2, et l'on était occupé à percer avec la sonde, un éboulement qui s'était fait dans] es gypses supérieurs aux bancs de sel gemme. Douze hommes étaient occupés à ce sondage, onze
au levier pour soulever la sonde, qui n'était éle-
SUR LES SALINES DE LA SOUABE. 4i i vée chaque fois que de deux ou trois pouces, et
un à la tête de la sonde pour la faire tourner.
Comme on rencontre presque toujours au-dessous
des encombrements, qui obstruent le trou, des vides dans lesquels la sonde tomberait tout d'un
coup, on a soin de fixer à la partie supérieure des tiges une forte clef en fer, qui vient s'asseoir sur les bords du trou, et tient au besoin la sonde suspendue. Les sondes employées sont très-fortes et pesantes; les tiges sont des barres de fer carré à arêtes émoussées, de deux pouces de côté ; tous les assemblages sont à vis à filets triangulaires : les outils sont très-variés, mais ne diffèrent pas de ceux généralement connus. On fait un assez fréquent usage de celui appelé en allemand kronenbohrer, trépan en couronne ; il a la forme d'une cloche creuse aciérée et dentée sur son contour : cet instrument rapporte toujours dans son intérieur des morceaux de la roche qui est au fond du trou, et quelquefois des fragments assez gros. A Dürheim , le terrain supérieur à la masse salifère est fendillé et très-ébouleux , de sorte que l'on est obligé de tuber les trous de sonde. Le tubage était d'abord exécuté avec des tuyaux de fonte assemblés à vis; mais comme ils cassaient assez sou-
vent par les chocs des tiges de la sonde, on emploie maintenant de préférence des arbres en bois forés, assemblés bout à bout par un anneau en fer noyé dans l'épaisseur du bois, et fixé avec des clous. On est obligé de forer le trou sur un diamètre de treize pouces, pour avoir un diamètre intérieur de six pouces. A la suite des éboulements qui ont eu lieu, l'extraction de la pompe est sonnent fort difficile; et il n'est pas rare que l'on soit
Tubage en bois.