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NOUVEAU PROCÉDÉ 222 rêter celui-ci. Cette disposition a encore l'avantage
d'ôter toute crainte de compromettre les fours
pendant l'opération du grillage, lors de la mise en feu. La cheminée antérieure pourra être condamnée s'il y a lieu ; car, étant moins élevée que la cheminée d'appel, située à l'arrière de l'appareil, elle n'empêchera pas la flamme et les gaz de pénétrer dans celui-ci; j'ai même reconnu que quelquefois le tirage se faisait mieux dans l'appareil lorsque cette cheminée n'était pas bouchée
en entier; et que, quand elle l'était tout à fait, une partie de la flamme refluait sur le devant du gueulard et incommodait beaucoup les ouvriers chargeurs.
On peut se dispenser aussi de fermer le devant du fourneau ; cependant il est bon de pouvoir le faire dans quelques cas, ce qui s'exécute, soit par une porte à deux battants, soit par une grande plaque en tôle suspendue par des espèces de pitons, à des crochets fixés dans la maçonnerie de la cheminée, au-dessus du cintre ou de la marâtre qui forme linteau, et autour desquels on peut, à l'aide d'une petite chaîne passant sur une poulie et s'enroulant sur un petit treuil, la faire tourner comme sur une charnière, et l'élever ou l'abaisser à volonté.
Afin de pouvoir, en cas de nécessité, isoler du fourneau l'appareil à carboniser, qu'on peut sans inconvénient placer à la distance de un ou deux pieds et même plus du gueulard, il est nécessaire de disposer un registre ou glissoir qui puisse fermer à volonté la porte par où la flamme se rend dans l'appareil ; ce registre pourra être une simple plaque en tôle qu'on glisserait à l'aide de coulisses, soit par le côté, soit par le dessus,
DJ
CAREONISATION
223,
si la cheminée du gueulard, se trouvant isolée
de l'appareil , le permet.. Dans la coupe transversale de l'appareil (PI. viu, fig. 1), suivant la ligne CD du plan 1), j'ai figuré au-dessous l'appareil à (Pl. air chaud à tuyaux courbes de M. Philip Taylor,
seulement dans le but d'indiquer qu'on peut se servir du procédé d'air chaud, sans nuire en rien au nouveau système de carbonisation; car il n'en
coûte pas plus pour échauffer les deux appareils à la fois : la flamme du gueulard, ou plutôt celle qui résulte de l'inflammation des gaz qui s'en échappent, étant bien ménagée, est plus que suffisante pour satisfaire aux deux systèmes en même
temps; mais l'opération de la carbonisation est tout à fait indépendante de l'emploi de l'air chaud, et peut être adoptée, soit qu'on marche à l'air froid, soit qu'on marche à l'air chaud.
Ainsi, parmi les fourneaux qui ont adopté le nouveau système, ceux des Bièvres, de Montblainville , de Sev eux, marchent à l'air chaud, tandis que ceux de Senne, de Haraucourt, etc. ,. continuent d'aller au vent froid. Les fours sont séparés les uns des autres de
manière à laisser un intervalle de six pouces
entre eux; c'est dans cet intervalle que la flamme circule. Les plaques de fond, qu'on fait ordinairement de deux pouces environ d'épaisseur, sont soutenues d'un côté par les murs latéraux extérieurs, et de l'autre , quand il n'y a pas d'appareil à air chaud, par des piliers en briques construits aux angles des fours, et de manière qu'un de ces piliers soutienne à la fois les quatre angles des plaques formant les soles d'autant de fours voisins les uns des autres;. ainsi,