Annales des Mines (1837, série 3, volume 11) [Image 147]

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MOULAGE DE LA.'FONTE

sur les parois du moule ne pourrait plus être contenue par la force de cohésion que le sable a acquise , soit par le recuit, soit par le tassement

contre les diverses parties des châssis. On adapte alors à chacun de ces châssis un fond solide comme ses quatre faCes latérales, mais criblé de trous pour donner passage aux gaz. Il ne fait pas corps avec le reste du; châssis, il s'y ajoute après coup avec des oreilles ét boulons à clavettes ou éérous. Cette addition est surtout nécessaire lorsque l'on coule les pièces debout c'est-à-dire en plaçant verticalement la plus grande dimension du moule , ainsi qu'on le verra dans l'article sui-

vant, sur le moulage en terre. - 'Le sable qui sert à construire les moules en sable recuit est différent de celui qu'on emploie dans le moulage en sable vert, on n'y mêle pas de charbon dans les fonderies du département de: la Seine-Inférieure ;.,:on en met . cependant quelquefois dans d'autres localités.

Quand un moule est construit,: au lieu d'y

couler immédiatement la fonte, on le porte dans la sécherie, où il Teste pendant vingt+quatre heures.auplus , exposé à une chaleur qui lui enlève toute l'humidité qu'il pouvait .contenir. On dit alors que le sable du moule est recuit. L'expérience du Mouleur lui apprend à mélanger les divers sables dont, il peut disposer., de manière à ce que la masse du moule sortant de la sécherie conserve sa forme et présente le plus possible de porosité.. Les moules. ainsi formés donnent bien plus facilement issue à l'air et aux gaz que ceux en sable vert;- les pièces de fonte qui en sortent sont plus lisses, moins bulleuses.

DEUXIÈME FUSION.

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Souvent, pour obtenir une pièce de fonte on

combine le moulage en sable recuit, soit avec celui en sable vert, soit avec le moulage en serre; c'est-à-dire que les diverses fractions d'un même moule sont faites en partie par l'un des procédés, en partie par l'autre. Moulage en terre. Ce genre de moulage s'exécute surie dessin des pièces à mouler , et sans

qu'il soit besoin de faire à l'avance un modèle; on forme le moule avec ce que l'on nomme de la terre, en langage de fondeur. C'est un mélange pâteux, préparé avec de l'argile, 4e l'eau, du sable et de la bourre , ou poil de vache, pétris ensemble dans un petit manége. Il est très-important de faire les mélanges en proportions convenables, qui varient selon que la, forme des moules à produire exige dans la pâte une tenacité , une porosité plus ou moins grandes. Le poil qui se trouve disséminé dans l'argile donne à celle-ci beaucoup de consistance quand elle est bien séchée.

Lorsque la pâte doit être très-légère, on y

ajoute du crotin de cheval ou de la paille hachée.

Pour. expliquerle procédé qu'on suit dans la fabrication des moules, je prendrai un exemple simple , soit celui d'une chaudière à sucre

(Pl. V, fig. i ). On établit horizontalement sur le sol une plate-forme annulaire en fonte ab (fig. 2 ); On appuie au centre e",l'extrémité inférieure d'un arbre vertical disposé de manière à pouvoir tourner librement sur lui-

même, en faisant décrire à l'arc ef (fig. 3) d'un panneau de bois, une surface de révolution identique avec la surface intérieure renversée de la chaudière qu'on veut mouler. La -ligne e g du Torne XI, 1837. 20