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ÉTAT DE LA FABRICATION DU FER,
ET AVENIR DES FORGES.
une conséquence de la concentration de la combustion et de la chaleur, dans le bas de ces four-
est fabriqué par un affinage exécuté aussi avec de l'air chauffé) sont d'une qualité de beaucoup supérieure à celles qu'ils avaient précédemment ; de
neaux. Si nous considérons maintenant la qualité des fontes, et particulièrement de celles destin,ées au moulage en première fusion, nous observons d'assez grandes différences à cet égard, et dans les effets produits par l'air chauffé : dans certaines forges (à
Torteron , à Loullans ) , et d'après des essais faits sur des projectiles creux, la tenacité du métal n'aurait point été diminuée; mais il n'en est pas de même ailleurs. Dans les usines du Bas-Rhin, on a été forcé de supprimer le vent chaud dans les fourneaux qui travaillent en fonte de moulage (i), et parce que celle-ci manquait de tenacité, même après avoir abaissé jusqu'à ioo. R. ,la température de l'air introduit dans la tuyère ; cependant il y avait une économie sensible sur le combustible consommé, et d'environ ou pour oo ; 'c'est au fourneau de Jaegerthal que l'air chauffé n'est plus employé que pour remédier aux embarras qui peuvent survenir pendant le travail. Amélioration Mais dans ces mêmes forges, pour le fourneau desfbnies 'id" de Zinzvviller, qui travaille en fonte d'affinage, et fers tendres, par remploi du fond des minerais calcaires et phosphoreux , le - vent chaqd. t vent chaud produit les meilleurs effets la fonté qu'on obtenait auparavant avec l'air froid n'avait aucune tenaci té , et le fer qu'elle donnait était extrêmementcassant à froid: depuis qu'on se sert du nouveau proeédé , la fonte et surtout le fer ( qui
(1) Dans quatre fourneaux employant les mêmes mi-
nerais, ceux de Niederbronn , Legerthal et de Mut-
terhausen.
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plus, l'économie sur le charbon consommé au haut-fourneau est dans le rapport de 4 : 3 envi-
ron , c'est-à-dire d'un quart de "ce qu'on brûlait à l'air froid. On a déduit de ces observations, et principalement des effets si différents produits par le vent chaud, dans les fourneaux dont nous venons de
parler ( au nombre de cinq) , ou plutôt sur les résultats qu'on en obtient en traitant diverses espèces de minerais, une conséquence qui serait fort importante, si l'on pouvait la généraliser, ce qui demanderait des observations concordantes plus mul tipliées.
C'est que le vent chaud convient pour fondre les minerais calcaires, et qu'alors il ne 'diminue pas la tenacité des fontes, pouvant même en améliorer la qualité , tandis qu il ne convient pas pour les minerais siliceux (1). Se crois que les minerais que l'on fond habituellement dans les fourneaux
de la Champagne, où l'on repousse l'air chaud, sont en effet de cette dernière espèce.
La possibilité de tenir bouché constamment, ou presque toujours , le vide des tuyères lorsqu'on
emploie l'air chauffé dans les hauts-fourneaux à fer, ne serait pas sans avantage, si, comme Me l'a assuré M. Faber-Dufaur, directeur à Wasseral(1) On a dit que, lorsque la réduction du silicium s'opère en certaine quantite, la carburation du fer, et
surtout la formation de la fonte grise , ne se fait pas d'une manière convenable. .Peut-être y a-t-il quelque chose de semblable, dans le cas dont il s'agit?