Annales des Mines (1838, série 3, volume 13) [Image 200]

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CFUMIE.

près si vide que celle de réthérine. Je me snis donné toutes les peines imaginables, mais tout à fait inutiles, pour découvrir une ombre de rapport entre le gaz oléfiant ou l'éthérine et les combinaisons d'éther. Les expériences même de Reg-

nault ne sont que la continuation des miennes propres : elles ont été entreprises sur mon invitation, et exécutées sous mes yeux par ce chimiste distingu é.

J'ai encore quelques mots à ajouter sur la théorie de l'éthérification par l'acide sulfurique, puis-

que, malgré tout ce qui a été écrit et publié sur les phénomènes de cette opération , les idées communes sont encore l'estées tout aussi flottantes et tout aussi incertaines qu'auparavant, lorsqu'on manquait absolument d'expériences décisives. M. Mitscherlich a, comme le déclare en note Pog-gendorf dans ses Annales ( vol. 37, p. 65), re-

tiré sa théorie : il n'est donc pas nécessaire de rien dire à ce sujet.

Il est prouvé que l'éther se produit par la décomposition du sulfate d'éther à une température de 1270 et au-dessus.

C'est un fait évident qu'il passe de l'eau avec l'éther. Il est tout aussi certain que partout où l'éther et l'eau se rencontrent au moment de leur production, ils se réunissent pour former de l'alcool.

Il reste donc à expliquer pourquoi l'éther et l'eau se développent en même temps dans un seul et même liquide, pourquoi ils distillent tous deux isolés et non à l'état d'alcool. Les faits suivants suffiront parfaitement pour la solution de cette question

Dans un mélange qui, à do°, donne lieu à un

EXTRA/TS.

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dégagement d'éther et d'eau, il y a d'un côté du sulfate d'éther, qui se décompose déjà au-dessous de 1400 en éther et en acide sulfurique.

Dans la même liqueur il y a encore un acide sulfurique aqueux, qui n'entre en ébullition complète qu'à I 4e, ainsi un degré au-dessus du point d'ébullition de ce mélange. Si on chauffe le mélange d'éther jusqu'à 14o°,

mais non jusqu'à ébullition complète, il ne se forme pas d'éther, mais de l'alcool. Si on l'amène à l'état d'ébullition complète ,. il

distille de l'éther et de l'eau, et seulement des traces d'alcool.

Or, que signifie cette ébullition dans l'éthérification ?

Il est clair que dans la décomposition du sulfate d'éther, l'éther, qui prend l'état gazeux, doit produire un bouillonnement : mais ce n'est pas une ébullition véritable. II est clair en outre que l'acide sulfurique aqueux ne bout pas dans le mélange d'éther à 14o., c'est-à-dire qu'il ne se forme pas de vapeurs dans l'intérieur de la masse, mais seulement à la surface, car il ne bout qu'à 1410. Il est de plus évident que, lorsque la vapeur d'éther mise en liberté traverse l'acide sulfurique étendu, chauffé jusqu'à 1400, il doit s'évaporer dans cette vapeur d'éther une certaine quantité d'eau, cette eau ne s'évapore donc qu'après que la vapeur d'éther s'y trouve déjà ; toutes deux ne peuvent plus se réunir en alcool , et il ne s'agit plus dès lors que de la question de savoir combien

il s'évaporera d'eau ? Les lois connues de la formation des vapeurs résolvent cette question. Lorsqu'on chauffe un liquide infiniment près de son point d'ébullition, rnais sans l'atteindre tout