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FEUX D'AFFINERIE.
porte; elles sont chauffées dans une position trans-
versale à l'axe du fourneau, et leur extrémité,
passant par-dessous les portes, se montre à l'extérieur. L'appareil de chauffage pour l'air est extrêmement simple et remplit très-bien son .objet; il consiste, comme on voit, en un tuyau qui traverse plusieurs fois la cheminée dans laquelle s'élèvent les flammes et les fumées; les joints de ces tuyaux sont extérieurs, de manière qu'ils sont moins échauffés que le reste, et que les luts résistent longtemps; une porte permet de pénétrer dans l'intérieur de cette cheminée pour nettoyer l'extérieur des tuyaux. Cette même disposition est employée avec succès pour chauffer l'air lancé dans le haut-fourneau de cette usine ; seulement il y a un tuyau horizontal de plus. Le diamètre extérieur des tuyaux est de 8 po. , leur épaisseur est de po. pour les deux inférieurs, et de de pouce pour les deux supérieurs, dans le Gliihorén. De l'affinage. La fonte est blanche et sous la forme de gueusets de 20 à 25 kilog.; elle provient du fourneau de Pions, près de Sargans On affine à la fois 3oo liv. (15o kilog.) de cette fonte, que Von fait passer de la sole à réchauffer dans le creuset, et qui se trouve alors au rouge vif: la manoeuvre est facilitée au moyen d'un ringard supporté par une chaîne à crochet attachée à une potence tournante. L'air, à la tuyère, est constamment à une température de 2000 R., suivant ce que l'on m'a assuré, (1) Voyez le Mémoire de M. Combes, dans les Annales
des Mines, 3' série, tom. VI.
PERFECTIONNÉS.
et ou le donne pendant toute l'opération, ce qui n'avait pas lieu en 1834. L'affinage dure environ trois heures; le déchet sur la fonte est communément de 20 p. o/o, c'està-dire que raffineur rend 8o de fer pour ioo de fonte qu'on lui a donné ; mais il rend quelquefois 83 ou 85. Ce résultat, plus avantageux que celui qu'on obtient ailleurs, se retrouve dans les forges Grand-Ducales, et n'est point dû_ aux nouveaux appareils ; mais le réchauffage de la fonte et du fer à étirer, se faisant maintenant dans le Gliihofen, cela permet de fabriquer un tiers de plus de
fer qu'on ne pouvait le faire dans les anciens feux; à Laufen , le produit d'une semaine ( 6 jours de travail) est d'environ 4.000 kilog. La consommation en charbon est de io pieds cubes pour ioo liv. de Bade ( équivalant à '.5o
de fer en barres; c'est donc 21 pieds cubes de Bade pour ioo kil. (1). Lorsqu'on travaillait à l'air chauffé seulement et sans réchauffer la fonte ni
Je fer dans un four accessoire, on consommait 3o pieds cubes de charbon; plus anciennement encore, dans le simple feu (raffinerie, c'était 4o, 44, et jusqu'à 48 pieds cubes. La diminution totale qu'a procuré le fourneau actuel que nous avons décrit, est donc de près de moitié ; à la vérité et, comme on l'a vu, cet appareil réunit les meilleures dispositions imaginées jusqu'ici pour épargner le charbon : voûte qui recouvre le feu, réchauffage de la fonte et du fer, enfin emploi de l'air chaud. On m'a dit que la construction d'un fourneau tel que celui de Laufen pouvait coûter de 8 à 900 fr, , supposé que (1) Le pied de Bade =0.,30.