Annales des Mines (1839, série 3, volume 16) [Image 140]

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EMPLOI DE L'Ain CIIKDD

274.

DANS LES USINES A FER DE LA HAUTE SILÉSIE.

haut-fourneau s'élève souvent à io et 15 fois le

poids du combustible brûlé dans le même temps, ou 3 et 4 fois le poids des matières fondues. Des exemples particuliers feront mieux concevoir quelle peut être l'influence de cette cause. En relevant les résultats relatifs au charbon dur dans le tableau des essais faits pour les cubilots de Gleivvitz, et ramenant tout aux mesures métriques, on peut former le tableau suivant : (Le coke est supposé renfermer 10 p. o/o de cendres. )

Ttmr

DtAm.

e

des

E

buses.

g.

CHAR 11. CONSOMNIiI.

par 1.

A-

(Abstr.

TIJRE

n,

Brut. I..

AIR CO, SOM!

par 1'.

bite cbs

k. ne cir. pur a consommé

air.

cendres.) 1:.

cub.

Air froid

0,042

0,056 3,11

2,86

17,40

21,75

7,50

150ocent.

0,042

0,047

2,31

2,13

/2,9,

16,15

7,60

225.cent.

0,046

0,041

2,29

2,11

13,32

16,65

7,80

(La quantité d'air nécessaire pour brûler i kil. de charbon dans cet appareil, reste la même quelle que soit la température de l'air. Ce résultat fait voir que l'explication que quelques personnes ont cherché à donner des effets de l'air chaud, en admettant que la formation d'acide carbonique était plus grande, qu'il s'échappait moins d'oxyde de carbone par le gueulard, et par suite qu'il y avait moins de combustible entraîné sans avoir produit

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tout son effet, n'est pas fondée; puisque dans ce

cas-ci il y a une économie de près de 4o p. oio, sans que la quantité de charbon consommée pour un certain poids d'air diminue; l'acide carbonique qui se forme dans les premiers instants de l'introduction

de l'air dissout la même quantité de charbon en

s'échappant du fourneau ). On voit clans ce tableau que, pour 1 kil. de coke pur,- la quantité d'air consommé reste à peu près constante et égale en moyenne à 7k.,6 Cette quantité d'air est insuffisante pour le transformer complétement en acide carbonique. En considérant ce coke comme du charbon pur, et supposant qu'il ne chappe pas d'air atmosphérique par le gueulard, en supposant enfin que les gaz se forment immédiatement, et sans passer par une suite de décompositions et de recompositions successives , il y aura 01,33 de coke transformés en acide carbonique et qui dégageront par conséquent 2579 unités de chaleur en se combinant avec l'oxygène de 31.,77 (l'air atmosphérique , et 0k.,67 de coke trans-

formés en oxyde de carbone, développant 2618 unités de chaleur en consommant 3k-,83 d'air atmosphérique. 1". de charbon en consommant 71,6 d'air atmosphérique développera donc 5 97 unités de chaleur (en supposant toutefois que le carbone dégage moitié moins de chaleur pour se transfor-

mer en oxyde de carbone que pour se transformer en acide carbonique).

D'un autre côté, la chaleur spécifique de l'air atmosphérique est 0,267. Lorsque les 7L,6 d'air sont chauffés de o° à ï '5o°, ils prennent une quantité de chaleur égale à 3o4 unités de chaleur, et à 2250, égale à 515 unités de chaleur. L'air apporte cette chaleur au fourneau ; c'est une restitution faite d'avance sur ce qu'il lui enlè-