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DANS LES HAUTS-FOURNEAUX.
SUP. LA RÉDUCTION DES MINERAIS
donnée s'élève à près de la moitié de celle _renfermée dans le peroxyde de fer. La cause de cette variation Si subite dans la vitesse de réduction des minerais, soit argileux , soit calcaires , me parait devoir être attribuée au dégagement de l'acide carbonique de la castine et du minerai calcaire. On a pu remarquer que le minerai de Laissey a déjà perdu une petite partie de son
Influence des gangues.
acide carbonique dans l'expérience n" 3. Dans la quatrième , la totalité de la chaux est à l'état caustique. Ainsi le dégagement de l'acide carbonique coïncide d'une manière frappante avec une variation brusque dans la température du haut-fourneau et dans la vitesse de réduction des minerais. Ce fait ne présente rien d'étonnant, puisqu'on sait, d'après les expériences de M. Bischoff, que l'acide carbonique absorbe une très-grande quantité de calorique latent pour passer à l'état gazeux. Les gaz qui traversent le haut-fourneau doivent donc se dépouiller dans la zone, où s'opère la calcination de la chaux, d'une partie de la chaleur sensible qu'ils possèdent, en même temps que leur énergie réductive se trouve diminuée, soit par l'abaissement de la température, soit par le mélange d'une proportion notable d'acide carbonique (1). On a pu remarquer, dans les résultats des analyses qui précèdent, l'influence que possèdent le (1) La détermination de l'acide carbonique dégagé ne présente pas de difficultés. Admettons que la quantité d'air introduite dans le fourneau est de 10 mètres cubes par minute ou 1 3 kilog,. ; si l'on charge tous les trois quarts d'heure; on trouverafacilement , d'après la coin position de la charge, que l'acide carbonique abandonné çn une min u te par le minerài calcaire et la castine équivaut à Ok., c'est-à-dire au 3 p. 0/0 du volume total de l'air.
Orn.c.,30 ,
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mode de combinaison du fer et la nature des matières terreuses qui y sont associées sur la manière d'être du minerai dans le haut-fourneau. Voici ,je crois, quelles sont les conclusions qu'on peut formuler à ce sujet
I° Le minerai en grains de La Chapelle renferme, avec l'hydroxyde de fer, de la silice et de l'alumine en proportions telles, qu'en y ajoutant une quantité convenable de chaux, on obtiendrait un silicate contenant à peu près o,5o silice, 0,20 alumine et o,3o chaux, composition qui correspond à un laitier bien fluide. Ainsi on pourrait, à ha rigueur, fondre ce minerai seul, avec addition de castine. La matière terreuse associée à l'hydroxyde de fer est un mélange d'argile et d'hy-
drate d'alumine, et non de l'argile homogène,
puisque la proportion d'alumine soluble est beaucoup plus considérable que celle correspondante à la silice gélatineuse qui provient de l'attaque, par l'acide hydrochlorique , d'une certaine portion de l'argile. Dans les trois premières expériences, il ne parait pas qu'il y ait eu réaction entre les matières terreuses et l'oxyde de fer, car l'attaque des mine-
rais par l'acide hydrochlorique donne sensiblement les mêmes proportions d'alumine soluble, de silice gélatineuse et d'argile. Mais dans la zone du fourneau qui se trouve entre la huitième et la onzième charge, la presque totalité de l'argile se combine avec tout le fer qui reste encore à l'état de protoxyde, et forme un silicate fusible dans lequel sont disséminés le fer métallique et l'argile et
l'alumine non attaquées. La fusibilité de ce silicate diminue continuellement, à mesure que la proportion de fer métallique augmente. La réduction du protoxyde de fer devient, d'un autre côté,