Annales des Mines (1841, série 3, volume 19) [Image 254]

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EXTRAITS.

nouvelle charrée , décompose lui-même de nou-

veau sulfure, malgré son peu d'énergie , avec production d'hydrogène sulfuré. Ce gaz est reçu dans un grand gazomètre, d'où un tuyau le mène , et on sous la chambre de plomb, où on le voit brûler tranquillement avec une large flamme

bleuâtre quand l'appareil est disposé convenablement. En brûlant, i at. d'hydrogène sulfuré se transforme en i at. d'eau et i at d'acide sulfureux, qui sont précisément nécessaires pour produire de l'acide sulfurique au contact de l'acide hyponitrique Plusieurs fabriques de Saint-Ifelms , et quelquesunes dans d'autres localités, marchent par Ce procédé , et recouvrent

ainsi la moitié du soufre

qui leur est nécessaire pour la fabrication de la soude.

M. Cossage a mis aussi en usage le procédé qui

a été imaginé par M. Pelouze, et qui consiste à décomposer par l'acide muriatique le sulfure de calcium obtenu en décomposant le plâtre , ou sulfate de chaux, par le charbon. Dans cette décom-

position que l'on opère dans des cylindres en fonte qui sont échauffés jusqu'au rouge cerise, il ne se forme que de l'acide carbonique sans mélange d'oxyde de carbone, quelle que soit la proportion du charbon. En employant i at. de plâtre et 2 at. de charbon, on obtient 2 at. de gaz acide carbonique. Un de ces deux atomes de gaz acide est suffisant pour la décomposition des charrées , et l'autre peut servir pour la décomposition du sulfure de calcium provenant de la réduction du

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par le courant d'acide carbonique. On met le feu au courant d'hydrogène sulfuré qui se dégage, etc.

On a essayé aussi de réduire le sulfate de

soude par le charbon dans des vases clos et à décomposer ensuite ce sulfure par l'acide carbonique, comme le sulfure de calcium. Mais jusqu'ici

on n'a pas réussi, parce que le sulfure mêlé de charbon forme une masse dure et compacte qui ne se laisse traverser que difficilement par l'acide carbonique.

Enfin, on recueille maintenant les pyrites de fer qui se trouvent souvent en grande abondance dans les mines de houille, et l'on se propose de les traiter par le procédé suivant : on les calcinera sur la sole d'un four entourée par le foyer, et l'on utilisera le gaz hydrogène sulfuré qui s'en dégage toujours, à cause du contact de la houille ; puis on

traitera par l'acide muriatique le résidu qui se trouvera transformé en protosulfure de fer. A Marseille, une société s'est, dit-on, constituée pour fabriquer la soude en décomposant directement le sel marin par calcination avec du carbo-

nate d'ammoniaque, régénérant le carbonate d'ammoniaque au moyen du sel ammoniac obtenu et du carbonate de chaux, et ainsi de suite. Enfin, l'on sait que M. Balard a entrepris l'exploitation des eaux mères des marais salants, pour en extraire le sulfate de soude pendant les froids de l'hiver, et il paraît que son entreprise a eu un plein succès.

sulfate de chaux. Ce sulfure, de même que la charrée , est mis dans des tonneaux munis de plusieurs fonds percés de très-petits trous et traversés

6o. Action du GAZ AMMONIAC sur les CHARBONS

ardents ;formation du eranhydrate d' ammo-