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MÉMOIRE SUR LES EAUX CORROSIVES
remplacer par la chaux qu'on amènerait à un état
semblable en l'éteignant en poudre, et en la laissant exposée à l'air dans un endroit couvert au bout d'un temps suffisamment long, on pourrait même la carbonater complétement , et alors
on reviendrait à un équivalent de la craie, en conservant en grande partie les avantages économiques de la chaux; la dépense de main-d'uvre pour cette opération serait presque nulle , puisqu'on pourrait la faire exécuter à temps perdu par les chauffeurs.
Il paraît que dans quelques mines, on emploie la soude pour neutraliser les eaux ; ce moyen est d'un succès assuré , mais il est tellement coûteux que dans aucun cas, même en supposant des eaux exemptes de sulfate de chaux, qui ne laisseraient aucun dépôt dans la chaudière, ce procédé ne peut l'emporter, sous le point de vue économique, sur l'emploi des matières calcaires ; il y aura certainement toujours avantage à employer celles-ci, dût-on vider très-fréquemment les chaudières, et
EMPLOYÉES DANS LES CHAUDIÈRES A VAPEUR. 617
de chaux. Le premier a été proposé depuis longtemps pour préserver les chaudières de l'action de l'eau de mer, et se présente naturellement à l'idée pour les chaudières des machines qui consomment des eaux corrosives ; c'est l'emploi du zinc métallique. En disposant dans l'intérieur de la chaudière des rognures de zinc enfermées dans une cage de fer suspendue au-dessous de la ligne
d'eau, et surtout en les mettant en contact par
quelques points avec la tôle de fer, toute l'action corrosive de l'eau se porterait sur ce métal ; mais il faudrait éviter de produire le contact dans les parties fortement échauffées, et disposées à rougir, pour éviter sur ces points la concentration possible des dépôts. Le zinc métallique, même sans former une pile galvanique avec le fer, et seulement à la température de i000, décompose complétement les sulfates de peroxyde de fer et d'alumine. Le zinc
décomposant facilement l'eau à la température de loo°, et sans doute encore plus énergiquement
même au besoin établir des chaudières de re-
à la température de l'eau dans les chaudières à haute pression, il pourrait peut-être en rognures
change si les travaux ne peuvent souffrir aucune interruption. A Birmingham , on a employé les eaux ammoniacales provenant de la fabrication du gaz ; ce produit, filtré à travers une toile à tissu serré et
transformer en oxyde et se consommer en pure perte; il conviendrait alors de le couler en lingots.
humide pour en séparer le goudron, pourrait être utilisé dans quelques localités , à SaintEtienne , par exemple, il faudrait le verser dans
les bassins de dépôt, et décanter après la précipitation produite par les sels ammoniacaux. Enfin, deux moyens fondés sur le même principe pourraient être employés dans les cas où l'on aurait intérêt à empêcher la formation du sulfate
présenter un trop grand état de division ,
se
L'emploi du zinc aurait le grand avantage d'exiger
très-peu de soin pour son emploi, si toutefois ne se recouvrait pas de tartre qui finirait par le soustraire à l'action de l'eau, comme cela arrive pour les flotteurs en pierre calcaire qu'on dispose ordinairement dans les chaudières; il aurait en outre l'avantage de donner naissance à un sel trèssoluble ; mais il serait d'un emploi assez dispendieux, quoique encore très-économique relativement à la dépense en fel. métallique. L'emploi