Annales des Mines (1842, série 4, volume 1) [Image 328]

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AFFINAGE DU FER

Le travail commence le lundi à 4 heures du matin et se termine le samedi à midi. On fait dans cet intervalle sept opérations telles que celle que je viens de décrire.

Le maestro reçoit, pour chaque opération qui donne 238 à 240 kil, de fer fini 4 fr. 5o c., ce qui revient à i fr. 87 c. par i oo kilogrammes. La consommation en charbon .est de 64o kil.

pour une opération complète, donnant 240 hl. de fer, ce qui revient à -266 kil. de charbon pour oo kil. de fer fini. Le déchet parait, au premier abord, étonnam-

ment faible, car de 250 kil, de fonte on retire 238 à 240 kil, de fer en barres, ce qui donne au plus 4 p. 0/0 de perte , c'est-à-dire moins que beaucoup de fontes de forge produites, comme celles-ci, par des minerais spathiques, ne contiennent de matières étrangères au fer. Mais on s'explique bien aisément la faiblesse apparente de ce chiffre, si on a égard aux 5o kil, de pailles de Fer, chargés dans le cours du travail , et qui ont

ajouté une quantité assez considérable de fer à celle contenue dans la fonte. Il parait alors naturel, pour estimer la perte, de tenir compte de toute cette quantité additionnelle et de l'ajouter simplement à celle de la fonte soumise à l'affinage.

Ainsi, en admettant que les too kil. de pailles contiennent 70 kil, de fer, évaluation évidemment trop faible encore, puisque la teneur des battitures ordinaires est d'au moins 70 75 p. OiO, nous aurions à ajouter 35 kil, au poids de la 'fente passée

dans une opération ; on trouverait ainsi que 285 kil. de fonte produiraient 240 au plus de gros fer, ce qui élèverait la perte à 18 ou 19 p. (Io, et

PAR LA MÉTHODE BERGAMASQUE.

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la rendrait comparable à ce qui a lieu moyennement dans les autres méthodes d'affinage. Mais il est facile de voir que ce mode d'évaluation n'est pas plus exact que le premier, surtout quand on veut se servir du chiffre auquel il conduit, pour établir une comparaison entre la

méthode bergamasque et les autres méthodes d'affinage. Dans celles-ci, en effet, la perte porte uniquement sur les fontes, puisque l'ouvrier n'introduit dans le 'foyer aucune autre. substanceferrifère dans le cours de l'opération. Il est dès lors

évident qu'on ne peut estimer la perte qu'en comparant la quantité de fer qu'on met dans le fovers sous forme de fonte; à celle qui en est retirée à l'état de pureté. Mais, dans la méthode bergamasque, les pailles ne doivent pas être considérées comme des matières riches en fer qu'on

charge dans le foyer, comme la fonte, clans le but unique d'extraire le fer qu'elles contiennent. Elles figurent ainsi que j'essayerai de le prouver parmi les agents principaux de la &carburation, et ce n'est pour ainsi dire qu'accessoirement qu'on profite d'une portion du fer qu'elles contiennent , et qu'on l'incorpore à celui produit par la fonte, objet principal de l'opération. Aussi le maitre de forge, en achetant les pailles, ne juge pas à beaucoup près la valeur du fer qu'il acquiert, mais seulement le prix de la portion qu'il extraira ensuite dans son usine, aux mêmes conditions que celui de la fonte. Il en résulte que le prix

de ioo kil, de fer de pailles est très-inférieur à celui de ioa kil. de fer de la fonte. On jugera de cette différence par les chiffres suivants : loo kil. de pailles coûtent à Lecco 4 fr. En admettant une teneur de 70 p. ofa, nous aurons 5 fr. Io c. pour