Annales des Mines (1842, série 4, volume 1) [Image 329]

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AFFINAGE .D.i.J.FER-

le prix de Io° kil, du fer qui y est renfermé,

oo kil. de fonte coûtent, comme je l'ai dit 24 fr. ; on paye donc 25 ou 26 fr. le quintal de fer qui en provient. On ne petit donc assimiler le fer contenu dans une de ces matières premières à celui contenu dans l'autre, ni sous le rapport technique dans l'exposition du procédé ni sous le rapport économique dans la discussion des pertes plus ou moins grandes éprouvées clans l'opération. Le seul mode d'évaluation qui permette de juger la méthode , soit d'une manière absolue, soit comparativement aux autres, consiste à estimer d'une manière fictive la quantité de fer contenue dans les pailles, d'après la valeur qui leur est attribuée dans les achats, ou en d'autres termes à remplacer cette quantité par ce qu'on aurait de fonte pour le même prix ainsi , ioo kil, de pailles coûtant 4 f., et ioo de fonte 22 au moins, 5o kil, de pailles équivaudront à 9 kil. de fontes. Il faut donc supposer que 259 kil. de fonte en tout ont été soumis à l'affi-

nage et ont donné au moins 238 kil. de fer, ce

qui donne pour le déchet 8 p. 0/0 au plus. Nous aurons pour le prix de revientde iookil.: fr.

Fonte. Charbon Pailles Main-d'oeuvre.

105 kil. 266 kil. 21 kil.

24,15 19,12 0,84 1,87 45,98

C'est un prix très-élevé; surtout si on remarque qfil faut y ajouter encore les frais généraux (intérêt du capital et du fonds de roulement, réparation, etc.). Le maximum de production (l'un des feux de Lecco est 6o,000 kil. de -fer par an.

657 Le fer produit par l'affinage des fontes blanches PAR LA MÉTHODE BERGAMASQUE.

de la contrée à Lecco est toujours un peu acié-

reux. De plus, la partie mécanique de l'opération est extrêmement défectueuse. Le marteau n'est pas assez lourd pour exprimer bien complétement les scories qui l'accompagnent ; d'ailleurs l'ouvrier ne prend aucune peine pour parer convenablement le fer, il en altère même volontairement les qualités, en saupoudrant continuellement de sable et de paille de fer, les massiaux pendant le cinglage, et incorporant ainsi dans le fer des particules de substances étrangères. Il en résulte que ce fer, de bonne qualité du reste, n'est pas homogène, et quand on l'emploi aux tréfileries, il donne des déchets considérables. D'autre part, on peut se procurer à très-bon compte et en grandie quantité dans le pays de vieilles ferrailles qu'il est inutile de soumettre à la longue série des opérations de l'affinage bergamasque, pour reproduire des fers marchands. On s'est décidé à les affiner à part et à se servir exclusivement dans les tréfileries du fer qu'elles produisent. Cette opération ne présente aucune circonstance remarquable; on la fait dans un bas foyer, semblable à tous ceux de la contrée, construit seulement sur des dimensions un peu moindres. Deux ouvriers et un manoeuvre font le service d'un feu. Ils le garnissent de brasque à la manière ordinaire, et chargent à la fois 5o kil. de ferraille, à laquelle ils ajoutent quelquesscories riches d'une opération précédente. Le fer se ramollit sous le vent de la tuyère, et l'ouvrier veille seulement à ce qu'il ne tombe pas trop rapidement au fond du foyer. Au bout d'une heure la loupe est formée. Ouen forme quatre barres en suivant la série ordinaire des mar-