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FABRICATION DE LA FONTE ET DU FEri
DANS LE Tilt' R1NGEMVALD.
Supposons une campagne terminée, ce qui arrive toutes les huit ou dix semaines et la partie
qui est occupé au gueulard doit avoir soin de faire
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inférieure de la cuve assez endommagée pour qu'on
soit obligé de la reconstruire en entier. Ce cas, quine se présente guère qu'au bout de deux années,
parce que les blauofen ne marchent pas plus de trois ou quatre mois, est le plus compliqué. Quand
on veut commencer une nouvelle campagne, on démolit la poitrine et on enlève la pierre de fond, puis on en établit une nouvelle sur une couche d'argile fortement tassée , de telle façon qu'elle ait une légère inclinaison vers le trou de coulée. On reconstruit ensuite la 'partie inférieure de la cuve avec des pierres de grès soigneusement taillées, dont les joints sup.-1 sensiblement normaux à la circonférence intérieure, et on a soin de laisser
une ouverture pour la tuyère et une autre à la place où doit se trouver le trou de coulée. Le fourneau est ensuite desséché avec du petit
bois que l'on brûle d'abord devant la poitrine, et que l'on porte ensuite dans l'intérieur cle la cuve. On gradue soigneusement la chaleur, et quand on s'aperçoit que la dessiccation est déjà avancée, on ferme la 'partie supérieure de 1:ouverture ménagée sur le devant du fourneau et on ne laisse sub-
sister qu'un petit trou que l'on bouche avec de l'argile et qui doit servir à la coulée. On jette
Conduite du
iourricall en train.
ensuite successivement dans la cuve du charbon allumé et du charbon noir, et au bout de quelques jours on commence à donner le vent et à charger du minerai. Les charges de minerai sont d'abord faibles, mais on les porte bientôt au poids ordinaire. Le fourneau, une fois mis en train, le travail des ouvriers se réduit à très-peu de chose. Celui
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les charges à des intervalles réglés. Quant au
fondeur (schmetzer), il effectue la coulée et soigne la tuyère. On fait de 1.2 à 15 coulées en 24 heures, en sorte que les matières restent de .1-` a 2 heures dans la cuve. Quand le moment de faire la coulée
approche, l'ouvrier prépare le moule. 1.1 commence à jeter un peu d'eau sur le sable qui se trouve sous l'embrasure de travail afin de lui donner plus de consistance.Puis avec un châssis en bois il creuse dans le sable une fosse parallélipipédique, dont les rebordssont évasés. Cette fosse
est peu éloignée du trou de coulée, et elle est terminée de ce côté par un plan légèrement incliné sur lequel la fonte doit couler en sortant de la cuve. Les dimensions de la fosse sont ordinaire-
ment de 2 mètres de longueur, o",25 de largeur, l'épaisseur de o", Quand le moule est construit, l'ouvrier fait avec son doigt dans la partie la plus éloignée du fourneau un petit trou qui laisse sous la gueuse l'empreinte d'un crochet. Lorsque le moment de la. coulée est arrivé, le fondeur perce le trou à coups de ringard ; cette opération ne se fait point sans peine, car l'argile est fortement durcie. La fonte et le laitier se rendent dans le moule ; ils sont trèsfluides , et coulent avec la plus grande facilité
comme un véritable liquide. On n'a pas l'habitude d'arrêter le vent pendant la coulée qui dure du reste très-peu de temps ; quand elle est terminée, l'ouvrier attache au bout de SOU ringard un tampon d'argile humide et il bouche le trou. Alors l'aide ( et quand il n'y en a pas, le fon-
deur lui-même) jette de l'eau sur le laitier qui recouvre la fonte. 1l se fait un grand boursouflement,
Tente II, 1842.