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FABRICATION DE LA FONTE ET DU FER
et on retire de la surface du bain des scories incolores ; on en laisse toutefois sur la fonte une petite gouche qui se refroidit avec elle. On n'attend.
pas que ce refroidissement soit très-avancé pour enlever la gueuse, parce qu'on est pressé par le temps. Cette opération se fait en attachant le petit crochet qui se trouve à la surface inférieure à une chaîne en fer qui s'enroule autour d'un treuil. On facilite le transport en plaçant sous la gueuse des rouleaux en bois. Une pareille gueuse pèse ordinairement de 2 à 3 quintaux métriques. En Bavière on a une manière de travailler un peu diflérente de celle-ci. Les dimensions des fourneaux bavarois sont plus considérables que celles généralement adoptées dans les autres parties du Thuringerwald. Il s'ensuit que la partie inférieure de la cuve peut contenir une plus grande 'quantité de matières. On ne fait donc la coulée que quatre fois par 24 heures, et comme la quantité de scories
qui se rassembleraient pendant cet intervalle serait trop considérable, on ménage un trou audessus de celui par lequel la fonte s'écoule. Ce trou
est ordinairement bouché, mais on le perce de temps en temps pour faire sortir les scories de la cuve. La gueuse est de 6 , 7 et jusqu'à 8 quintaux de Bavière (4711.,21), (549k11.,78), (628k".,32).
Lorsque le fourneau se trouve une fois en train, il arrive rarement des dérangements si l'ouvrier placé au gueulard a soin d'effectuer les charges à des intervalles égaux. Cela doit se concevoir facilenient, parce que la nature des minerais que l'on traite étant très-peu variable, on connaît toujours exactement dans chaque localité les minerais que l'on mélange dans le lit de fusion. et la quantité
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de charbon qu'il faut brûler pOur les fondre . Tou té-
FANS is TBIRINGERWALD.
243 fois, on est quelquefois dans la nécessité d'augmen-
ter la proportion du minerai par rapport au combustible, soit parce que celui-ci est mieux grillé ou plus sec soit parce qu'il est plus fusible. Quand ce cas se présente, la tuyère devient claire, une flamme vive et sans fumée apparaît au gueulard, la fonte est très-chaude, elle conserve longtemps sa fluidité. Si au contraire la quantité de minerai ajoutée est trop considérable, la tuyère devient obscure et il se forme des engorgements, parce que la température n'est plus assez élevée pour maintenir la fonte et les laitiers dans une fusion complète. Ces accidents se présentent très- rarement, et il est toujours facile d'y remédier- en augmentant dans le premier cas, et en diminuant dans le .ïe. cond, la quantité du minerai, Quand l'espace dans lequel se réunissent la fonte Mise hors 4. et le laitier se trouve trop agrandi, ce qui arrive,
comme nous l'avons déjà dit, au bout de huit à
onze semaines, on est obligé de cesser le fondage, parce que les matières ne peuvent plus. être tenues assez liquides dans le fond de la cuve et qu'il pourrait se faire des engorgements. Ou arrête alors les charges , et quand le creuset est refroidi, on enlève
la pierre de fond, comme nous l'avons dit au commencement de cet article. Il reste ordinairement sur cette pierre. une fonte aciéreuse qui pénètre assez souvent dans l'intérieur et forme un véritable poudingue. La fonte que l'on obtient dans les Blauqfen des 5. Nature des minerais manganési fères du Stahlberg et de Cams- ,ri"it"b4' clOrf est ordinairement blanche, à petites lames, De la fonte et quelquefois caverneuse. C'est celle que l'on obtient par une surcharge de minerais ou une allure froide. Il y a deux raisons pour, qu'on soit porté à