Annales des Mines (1842, série 4, volume 2) [Image 135]

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FABRICATION DE LA FONTE ET DU FER

intérêts, ne tarderont pas à abandonner une méthode barbare, lorsqu'ils iront voir ce qui se fait de

l'autre côté des montagnes , à Luisenthal et à Georgenthal. La suppression des lceschfeuer sera pas le résultat le moins précieux de l'établissement d'une nouvelle voie de communication. Le procédé de la fabrication de la fonte dans les lceschfeuer, a quelque chose de tout particulier. Il consiste à préparer dans les stückofen une masse demi-affinée que l'on coupe en morceaux de 15 à 20 kilogrammes, et à affiner la fonte conjointe-

Ment avec un de ces morceaux dans un creuset brasqué. Tel est en gros le procédé ; il se compose

de deux parties distinctes: la préparation de la masse demi-affinée, et l'affinage proprement dit; je décrirai chacune d'elles successivement : mais avant de commencer cette description ,je dois encore dire un mot de la manière dont travaillent les keschfeuer. Le fer qu'ils produisent est ordinaire-

ment employé pour la fabrication de la tôle par une méthode ancienne qui consiste à l'étendre sous le marteau. Un jour le creuset de brasque sert du lceschfeuer et on affine de la fonte, le lendemain on fait au contraire de la tôle , et on alterne ainsi la fabrication. Dessliiekofen .

Toutes les usines qui ont un loeschfeuer n'ont pas un stiickofèn , et il n'en existe plus qu'un dans la ville de Suhl. Ces usines préparent leur fonte demi-affinée dans le blanofen, en changeant seulement les charges et en travaillant différemment. Quant au stiickofen (V. fig. 9, Pl. F.1), il est absolument disposé comme les flussofen; seulement ses dimensions sont plus petites. Il a 13 pieds de Prusse en hauteur, i pied 2 pouces pied 4 pouces au gueulard, 3 pieds au ventre

269 au fond, le ventre est distant du fond de 4 pieds. DANS LE THLIIINGERWALD.

Il y a deux embrasures, dont une latérale pour la tuyère. La poitrine est percée d'un trou rectangulaire maintenu par un cadre en fer. Pendant l'opération , on bouche Ce trou avec un petit mur en brique , que l'on démolit quand on veut faire

sortir la loupe. La tuyère est horizontale , en cuivre, elle n'avance que très-peu dans le fourneau.

Je ne dirai que quelques mots-sur l'opération même, parce que lors de mon passage à Suld , je n'ai trouvé aucun des flussofen travaillant pour

produire une fonte demi-affinée. Le stuckofen n'était pas en feu. Le lit de fusion se compose de scories riches, provenant du travail des lceschfeuer, de battitures produites par l'oxydation de la tôle, et quelquefois d'un peu de minerai rouge. On donne très-peu de vent , et les charges descendent lentement. Le laitier s'écoule sans interruption par un trou que l'on élève à mesure qu'il est bouché par la fonte. On travaille à tuyère obscure et l'on est souvent obligé de briser les scories qui s'amassent en trop grande quantité dans le voisinage de la tuyère. Le laitier qui s'écoule a été analysé par M. Karsten; il est composé de Silice Alumine Chaux Magnésie Oxyde de fer de manganèse. .

Potasse ........

29,1

,

.

.

.

. .

4,3 2,6 9,2 51,7 2,9 traces 99,8

Ces nombres prouvent que lé laitier est un sili-