Annales des Mines (1843, série 4, volume 3) [Image 206]

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CHIMIE.

quand on prend des globules parfaitement organisés , ils ne subissent presque pas de changement pendant la fermentation ; ils ne la déterminent plus quand on les détruit. En les mettant en contact avec des corps qui ont la propriété d'arrêter la fermentation , on les voit se contracter à l'instant

même où ceux-ci les touchent quand on les examine au microscope.

Les globules de ferment se comportent donc,

vis-à-vis du sucre ou vis-à-vis du sucre et de l'eau , qui contiennent les éléments de l'acide carbonique et de l'alcool , absolument comme l'éponge de platine à l'égard de l'eau oxygénée. Les naturalistes qui se sont occupés de l'étude des êtres organisés les plus simples, déclarent que les globules de ferment doivent se ranger parmi ceux-ci : et, en effet, en considérant leur généra-

tion et leur développement, on ne saurait tirer d'autre conclusion. Ils commencent toujours par se former dans les jus fermentescibles des plantés, avant que la fermentation s'y établisse.

Ce n'est qu'après trois jours qu'on remarque dans ces liquides des points microscopiques isolés ou réunis en chapelet : ces points se développent, et l'on peut très-bien observer que leur accroisse-

ment se fait de dedans en dehors; enfin on re-

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marque dans leur intérieur une masse granuleuse entourée d'une enveloppe transparente. Souvent ils sont allongés, et alors ils possèdent cieux ou trois points granuleux. En employant des globules de ferment parfaits pour provoquer la fermentation du sucre, je n'ai pas remarqué qu'ils se développassent ; mais, en abandonnant le ferment pendant quelque temps, on le voit se ramifier à la manière des conferves.

EXTRAITS.

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Les êtres organisés qui se forment dans le petitlait présentent des ramifications verticellées. Les dépôts qui se font dans le petit-lait au bout de peu jours, ours , ainsi que les ferments, sont organisés, mais ils sont mélangés très-souvent avec une substance inorganisée. D'après les expériences de plusieurs naturalistes, de MM. Schultz, Schwann et autres, ces êtres ne se produisent pas quand on intercepte l'accès de l'air, ou bien qu'on ne donne aux matières susceptibles de se transformer en

ferment que dé l'air qui a préalablement été

porté à une température rouge. Ce fait serait une preuve contre la génération' équipoque , tandis qu'en.supposant que l'origine d'un être organisé dans un liquide provient d'un point qui échappe à l'observation, il porterait au contraire à faire admettre cette génération. Il serait important de savoir ce que ces êtres de-

viendraienfsi , au lieu de se développer au sein d'un liquide , leur développement avait lieu à l'air libre. En résulterait-il un mucor, comme M. Kiitzing le croit? Un mucor, ajouté à un liquide fermentescible, n'active nullement la fermentation, et du ferment humide, exposé à l'air pendant longtemps, ne se transforme pas en mucor. La présence de ces êtres organisés dans le tube intestinal des herbivores offre un intérêt particu-

lier : on peut s'assurer, d'après la méthode de M. Trommer, qu'il y a du sucre de raisin dans un animal qui a mangé des matières végétales. On en trouve dans l'estomac et dans le tube intestinal , jusqu'au rectum seulement. On rencontre les êtres organisés qui nous occupent en grande quantité dans ces parties de l'organisme; mais ils

disparaissent complétement dans le rectum et