Annales des Mines (1843, série 4, volume 3) [Image 223]

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EXTRAITS.

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après leur mise en liberté un iodure et un bromure, qui s'oppose à ce que ces deux principes donnent lieu, le premier à la coloration bleue de l'amidon, le second à la coloration rouge de l'éther. Lors donc qu'on traite le décoctum aqueux du charbon par l'amidon et l'éther, avec addition de chlore ou d'acide azotique, on n'aperçoit ni couleur bleue, ni couleur rouge, mais seulement une précipitation abondante de soufre. On ne peut donc alors prononcer sur l'existence ou la non-existence du brôme ou de l'iode. Mais on fait disparaître cette difficulté en précipitant préalablement le soufre du sulfure alcalin à l'état -de sulfure métallique, au moyen d'une solution saline qui décompose le sulfure alcalin sans donner .lieu à la précipitation du brôme et de l'iode, à l'état de bromure et d'iodure métalliques. On peut obtenir ce résultat par différents sels : j'emploie ordinairement le sulfate de zinc,

que j'ajoute au liquide en quantité suffisante, pour qu'il ne reste plus dans la liqueur de trace

de sulfure alcalin. Un excès de sulfate de zinc ne s'oppose nullement au résultat définitif de l'opération. Après avoir filtré pour séparer le sulfure de zinc, on opère comme je lai ci-dessus indiqué au moyen de l'amidon et de l'éther, avec addition de chlore ou d'acide azotique. La coloration bleue de l'amidon etla coloration rouge de l'éther sont alors obtenues, comme lorsqu'on agit directement sur le décocturn de charbon d'éponge où il existe un iodure et un bromure, sans trace de soufre à l'état de sulfure alcalin (i). (1) 11 reste cependant encore dans la liqueur une trace d'hyposulfite de soude, sel formé en même temps que le

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23. De l'action du chlore sur le CARBURE DE SOU-

FRE, par M. Kolbe. (Ami. der Pharm.)

Si l'on fait arriver un courant de chlore parfaitement sec dans un vase qui contient du carbure de soufre et qu'ensuite on fasse passer ce gaz sa-

turé de vapeur dans un tube de porcelaine, chauffé au rouge vif, il y a réaction des deux substances l'une sur l'autre et il se condense dans le récipient entretenu froid un liquide rouge-jaunâ-

tre, sans qu'il se forme aucun dépôt de charbon dans le tube. Le liquide rouge est un mélange de chlorure de soufre et du perchloridede carbone CC14 découvert par M. Regnault. L'eap,le décompose en acide sulfureux, en acide chaorbeirique

et en perchlorure de carbone, qui3fggaépare

missous forme d'un liquide incolore, pesant cible à l'eau. Pour obtenir ce dernier, le mieux est

d'ajouter au mélage , de manière à ne es pro. duire d'élévation de température, un excès de dissolution de potasse ou de lait de chaux, de laisser le tout en contact pendant un certain temps, en agitant fréquemment et enfin de distilles'. Par ce moyen on peut préparer facilement le perchlorvde de carbone en aussi grande quantité qu'on le 'désire; la seule condition indispensable est que le chlore soit parfaitement sec, sans quoi il y aurait formation du corps cristallin volatil remarqué par MM. Berzelius et Marcet, et que l'on peut 'Considé-

rer comme une combinaison ,de chloroxyde de carbone avec de l'acide chlorhyposulfureux. sulfure de sodium , ce qui fait que la coloration bleue et la coloration rouge ne se montrent pas tout à fait aussi promptement qu'en agissant sur le décoctum de charbon d'éponge.