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SUR LES EFFETS MÉCANIQUES
ET CALORIFIQUES DE LA VAPEUR.
sans condensation, d'où elle sortirait ensuite pour servir au chauffage.
J'appris par là qu'il fallait recourir au chauffage par contact indirect, et c'est de cette manière que
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Dans l'application projetée dont je viens de parler, il s'agit d'utiliser la force perdue d'une vapeur de chauffage. Je me suis proposé ailleurs le problème inverse, utiliser la chaleur perdue d'une vapeur motrice. C'est sur la machine d'extraction de la mine de sel que cette application a été réalisée dans les conditions suivantes
Cette machine est sans détente ni condensa-
tion ; elle sert à la Ibis à extraire le sel et k ; eaux douces et salées qui affluent dans la mine; et selon qu'elle est employée pour un travail ou pour rialtre , la pression de la vapeur clans le cylindre varie entre 2,8 atmosphères et 1,3 atmosphères. Moyennement et eu égard à la durée relative de chacun des genres de travail, cette pression n'est que de a".,6; d'où il suit que moyennement la puissance utile de la vapeur n'est que de 0atm.,6 , et que par conséquent on n'obtient du combustible que les 3/8 environ de l'effet qu'on aurait pu en tirer avec une machine sans condensation. Or, dans une localité où la houille coûte 2f,5o les 100 kilogrammes, rien ne saurait justifier le choix fait d'une pareille machine par l'entrepreneur anglais qui a commencé les travaux de la mine, J'avais d'abord cherché à tirer parti de la vapeur
qui s'échappe de la machine pour chauffer de l'eau qui avait son emploi à la fabrique de produits chimiques ; mais comme on opérait ce chauffage par contact direct , c'est-à-dire en faisant bouillonner la vapeur dans l'eau, cela Contrariait le jeu de la machine.
j'ai repris plus tard la question, en me proposant d'utiliser la chaleur retrouvée, non. plus à chauffer de l'eau douce, mais à évaporer des
eaux salées saturées. Les données étaient les suivantes La consommation normale dé la machine était de 82,1,5 de houille par semaine. Dans cette même période, elle fonctionnait pendant 87 heures 3/4,
et la quantité de vapeur qui, passait à travers le cylindre était de 424 kilogrammes par heure, et par conséquent 37.206 kilog. par semaine. Or, le
premier emploi qu'il y eût à faire de cette vapeur, c'était évidemment de chauffer à Io° degrés l'eau d'alimentation de la chaudière, ce qui devait absorber ioo unités de chaleur par chaque kilog., en sorte qu'il n'en restait plus de disponible pour l'évaporation des eaux salées que 55o par chaque
même kilogramme, soit en tout 20.466.30o unités.
D'un autre côté, un mètre cube d'eau salée saturée qui pèse 12o7k,8 renferme 330k,8 de sel et 877 d'eau. Il s'ensuit donc que pour obtenir un quintal de selsec, il faut évaporer 265 kilog. d'eau, ce qui revient à dire que pour obtenir un quintal de sel marchand (retenant 5 P. Io° d'eau), il faut évaporer 247 kilog. d'eau ou produire 247 kilog. de vapeur.
Or, la production d'un pareil poids de vapeur exige 247 x 65o =166.55o unités de chaleur, et puisque la machine nous en laissait disponibles 20.466.300, il s'ensuit que cette quantité dispoTome IV, 1843.