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SUR LA FABRICATION
A Saint-Léonard, on emploie, au lieu de moules en fontes des moules en bois s'ouvrant à charnière ; il sont alors formés de deux cylindres
superposés de om,56 de haut, réunis sur toute leur longueur par des barres de fer passan t à travers
des oreilles adaptées sur chacun d'eux. Cette disposition a pour but d'empêcher les deux cylindres de tourner l'un sur l'autre, inconvénient que pré-
sentent les moules en fonte. On peut, du reste, l'éviter, en pratiquant dans la moulure des segments inférieurs une petite mortaise où vient se nicher un tenon faisant partie du segment supérieur. Dans tous les cas, les moules sont préalablement placés à côté de l'ouvrier, après avoir été saupoudrés de terre cuite.
Lorsque le cylindre d'argile a été, comme je l'ai dit plus haut, entouré de deux segments in-
l'ouvrier prend un tampon en bois (fig. 32) qu'il plonge dans l'eau, et avec lequel il frappe au centre du bloc d'argile. Il re-
férieurs
,
foule celle-ci vers les parois du moule de manière à traverser complétement la masse. Quand le bas
de l'instrument a frappé le plancher, il le retire, fait un bloc arrondi avec dii..nouvelle pâte, et le projette avec force dans la cavité qu'il vient de pratiquer. Ce bloc est destiné à former le fond du creuset. Pour terminer le cylindre qu'il vient de dégrossir, l'ouvrier emploie un alésoir consistant, en une planche en bois de O"',02 d'épaisseur sur om,16 de large et on',5o de long; elle est garnie sur la tranche d'une bande de feuillard de 2 millimètres d'épaisseur, et munie d'un manche horizontal de omfio (fig. 33). A la Vieille-Montagne, on- emploie, pour cette
première opération, un alésoir qui ne sert pas
DU ZINC EN 13ELG1QUE
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pour les segments supérieurs, et qui n'a que 0,4o de long. On trempe outil dans l'eau ; on l'introduit au milieu du vide formé par le tampon , et on lui fait faire deux ou trois tours sur lui-même ; il doit être tenu bien vertical, concentriquement au moule, et ne pas être trop enfoncé, de manière que le fond du creuset conserve une épaisseur de 4 à 5 centimètres. L'argile s'attache aux côtés del'alésoir, l'ouvrier l'ar&iche avec ses mains et la jette sur sa table; il gratte également avec
ses ongles une partie du bourrelet saillant audessus du moule , et ne lui laisse environ que 2 centimètres de hauteur; enfin , il polit l'intérieur de cette première partie du creuset avec une
feuille de zinc recourbée, qu'il mouille et qu'il promène verticalement de bas en haut sur toute la circonférence.
Pour fabriquer la deuxième partie du creuset, l'ouvrier roule sur sa table un bloc d'argile dont il formeun saucisson de r mètre à im,5o de long. Il applique l'une de ses extrémités sur le haut de la partie déjà faite , et le tourne en hélice de droite à gauche, en le pressant avec la main. Son pouce,
situé en dehors, pratique, à la jonction de deux spires successives , une série de sillons d'une longueur égale à celle dit doigt, et d'une faible profondeur. Oh élève ainsi une paroi grossièrement cylindrique, d'environ on',4o de hauteur ; la surface extérieure est alors très-rugueuse ; l'ouvrier
commence par la polir un peu avec la main, qu'il promène verticalement de bas en haut ; place ensuite le deuxième et le troisième segments avec le cercle en fer qui les réunit, et applique la terre contre le moule à l'aide de la main , qu'il in-
troduit dans l'intérieur. Il rend cette application