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SUBSTANCES MINÉRALES. 644 porte qu'il est fait mention par d'anciens minéralogues de morceaux de bois et d'os humains incrustés de galène, et il dit à cette occasion que l'on pourrait peut-être expliquer ces phénomènes en admettant qu'ils sont dus à une réduction du sulfate de plomb par des substances organiques. C'est dans le but de vérifier cette hypothèse que l'on a entrepris les recherches suivantes. On prépara d'abord du sulfate de plomb en précipitant par l'acide sulfurique une dissolution très-étendue d'acétate de plomb. Le précipité lavé avec soin à reau bouillante, fut partagé encore humide dans trois verres à pattes A, B et C, et on ajouta dans le verre A un peu de sucre en dissolution, dans le verre B une feuille verte de fraisier, et dans le verre C.quelques petits morceaux de bois pourri. On versa ensuite dans chaque verre de l'eau distillée, jusqu'à une hauteur d'environ 4 centimètres, et après les avoir recouverts avec une feuille de verre, on les abandonna à eux-mêmes pendant l'espace de huit mois, au bout desquels on en examina le contenu. La masse de sulfate de plomb contenu dans le verre A avait pris une couleurjaune pâle, et offrait à la surface une teinte brunâtre; après avoir enlevé à l'aide d'une pipette la moisissure et le liquide
EXTRAITS.
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avec une dissolution concentrée d'acétate d'ammoniaque; le sulfate de plomb fut dissous, et il
resta un résidu brun et pesant, que l'on fit de nouveau digérer avec une nouvelle quantité d'acé-
tate d'ammoniaque concentré, afin de séparer le sulfate de plomb qu'il pouvait encore renfermer. Une partie de ce résidu, traitée par l'acide muriatique concentré, donna lieu à un dégagement d'hydrogène sulfuré noircissant promptement un
papier imbibé d'une dissolution d'acétate de plomb placé au-dessus, et même sensible à l'odorat. Une autre partie de ce même résidu chauffé sur la lampe à esprit-de-vin, dans un tube ouvert par les deux bouts, donna un dégagement d'acide sulfureux.
L'eau du verre B était en grande partie évaporée, recouverte d'une moisissure blanchâtre, et tenait en suspension de petits flocons blancs mucilagineux. Le sulfate de plomb s'était coloré en brun à la surface et "aux points où il s'était trouvé en contact avec la feuille de fraisier; la feuille elle-même était en grande partie décomposée; le reste formait une masse jaunâtre muci-
trouble qui recouvraient le sulfate de plomb, et avoir lavé ce dernier à plusieurs reprises, on en fit digérer une partie dans un verre à part,,avec de muriatique concentré; il se dégagea de l'acide carbonique, ainsi qu'une petite quantité d'hydrogène sulfuré que l'on reconnut à ce qu'il brunit un papier trempé dans une dissolution d'acétate
lagineuse. Le sulfate de plomb isolé par décantation et lavage des substances organiques, traité absolument de même que dans le cas précédent, donna lieu aux mêmes réactions. Dans le verre C, où le bois s'était recouvert d'une moisissure blanchâtre, le sulfate de plomb s'était coloré en jaune à la surface, et avait conservé la couleur blanche à l'intérieur. Après l'avoir lavé, il donna, traité comme ci-dessus, les mêmes réactions, mais beaucoup moins sensibles.
de plomb et placé au-dessus du verre. On fit alors digérer le reste du sulfate d e plein
matières organiques, le sulfate de plomb se trans-
Ces trois essais montrent qu'en présence des