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ESSAI SUR LA CLASSIFICATION
Les mines métalliques des Pyrénées offrent dans talliques des Py- leur allure un peu de ressemblance avec celles de renées, de même que celles de la la Bretagne; on trouve en effet dans ces deux pays une foule de veines et de filons sans régularité ni Les mines mé-
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fondeur.
sans suite, et même les filons qui présentent un peu de continuité dans le sens de la longueur, et qui ont assez d'importance pour être exploités ne paraissent pas se prolonger très-avant dans le sens de la profondeur. En effet, les exploitations qui ont été établies à différentes époques dans les Pyrénées ne se sont jamais approfondies : les travaux de mines métalliques les plus profonds, ceux du gîte cuprifère de Baigorry n'ont pas été prolongés, d'après M. de Charpentier, à plus de qtîatre-vingts toises au-dessous du sol de la vallée, et là le filon est devenu fort pauvre. Les travaux des mines des environs d'Aulus, qui sont fort anciens, n'ont jamais été poussés à une grande profondeur : la mine de cuivre de Canaveilles s'est tout à fait appauvrie à une très-petite distance au-dessous de la surface.
Il paraît que les gîtes de la Bretagne, de même que ceux des Pyrénées, ont peu d'étendue dans le -
sens de la profondeur; en effet, les travaux les plus profonds, ceux de la mine du Huelgoi-.lt ne sont qu'a 28o mètres an-dessous du jour et il est incontestable que la richesse du filon a diminué considérablement à mesure que la profondeur augmentait, au point d'inspirer de sérieuses inquiétudes pour l'avenir de l'exploitation ; les principaux travaux de Poullaouen et ceux de l'ancienne mine de Pontpéan n'ont pas été poussés au-dessous de i3o mètres, et l'on a reconnu aussi un appauvrissement très-sensible dans ces gîtes. D'ailleurs, le fait d'une diminution de richesse dans la profondeur n'est peut-être pas particulier
DU TERRAIN DE TRANSITION DES PYRÉNÉES. io3
aux Pyrénées, ni à l'ouest de la France; car quand on visite les principales mines métalliques de la France telles que celles de Viallas , Villefort, Pontgibaud et Chessy, qui se trouvent toutes placées dans des schistes cristallins et au voisinage ou au contact même du granite (ainsi dans une position semblable à celles des Pyrénées) et quand on les compare à celles de l'Allemagne, de Clausthall, Andréasberg , Freyberg , etc., on est étonné de voir que les travaux n'aient été poussés qu'a une si petite distance de la surface. Ainsi les mines de Chessy,, qui sont les plus profondes de celles que je viens de citer, ne s'étendent pas au-dessous de 2oo mètres, et d'après la disposition du gisement, il est- à craindre que cette masse métallique, qui a été si riche en certaines parties ne devienne stérile à ce niveau. Mais jusqu'à ce jour, on ne peut savoir avec certitude, faute de recherches dirigées vers ce but, si la richesse des antres mines ira en diminuant au-dessous des niveaux actuels, ou bien si le peu de profondeur des travaux ne tient pas à la manière dont l'exploitation a été conduite , au peu d'extension qu'elle a reçue et aussi dans quelpies cas à la difficulté de l'épuisement des eaux. Se vais terminer ce mémoire par quelques oh- Abondance des servations relatives aux sources minérales et ther-emmninéraleset thermales dans males : il n'est personne qui ne soit frappe, en les Pyrénées.
visitant les Pyrénées, du grand nombre de sources minérales qui jaillissent de ces montagnes et qui possèdent des propriétés chimiques et thérapeut;.ques incontestables. Dans son intéressant mémoire sur les eaux minérales des Pyrénées, M. Fontan énoncé un fait géologique remarquable c'esl que « toutes les eaux thermales sulfureuses desP, rén ées
jaillissent dans le terrain primitif, et quelquefois à