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NOTICE SUR LES FERS 4°6 avons voulu utiliser la moitié d'une journée à
quelques expériences sur les effets que pouvait produire le martelage à froid, le frottement, les vibrations occasionnées par des chocs répétés sur la ténacité des fers d'Allevard. Nous avons pris des barres de fer dans des paquets que M. Charrière expédiait à M. Pont, marchand de fer, et à M. Debar. On a porté la barre sous le martinet. Le marteau pesait go kil. ; sa panne ou la surface qui frappait avait ora,25 de long sur or',o5 de large. Les coups étaient précipités dans le sens de la longueur de la barre. Par ces chocs, le fer, qui était à la température de to°, a indiqué 300.
On a ployé cette barre avec un marteau à la
main, sur une enclume, et on lui a donné la forme
(Pl. XI, fig. 5) qu'elle a supportée parfaitement bien. Par une seconde épreuve on lui a fait prendre la suivante A ( fig. 6), )B sans gerçures ni déchirements. On a porté cette barre ainsi courbée sous le même marteau, et on a fait frapper 3oo coups à froid vers A, dans le sens de la longueur et sur les quatre faces. La
température a été portée à 3o° environ. On a cherché à la ployer en A avec un marteau à main et sur l'enclume. En frappant fortement, le contre-coup l'a fait ouvrir en B, et en continuant elle s'est cassée. La cassure était grenue, franche, à grains moyens d'acier, sans aspérités ou nerfs. On a continué d'opérer la courbure vers A, et elle s'est faite sans gerçures.
D'ALLEVARD. 4°7 barre de fer carrée de omo325 Essai d'une autre
de côté.
Cette barre, prise dans un paquet de fer vendu, a reçu
la forme (fig. 7) )A
Cette opération a été faite à grands coups de masse à la main, par deux forgerons, sur une enclume. On a aperçu vers A deux légères gerçures ou pailles; vers ce même point, on voyait bien l'allongement des fibres ou du nerf pour prendre cette forte courbure. La barre n'ayant pu se rompre en A, on a coupé la moitié de l'épaisseur avec une tranche, et on est parvenu ensuite, à grands coups de marteau, à opérer la rupture. La partie rompue ou déchirée n'offre qu'un mélange de grains et de nerfs. La barre a été portée sous le martinet, et on a frappé six cents coups avec le marteau de go kil. sur les quatre faces et dans le sens de la longueur.
La section de la barre est restée carrée, et le côté
n'avait plus que 13'3,03; la surface était bien unie, bien polie; les arêtes étaient vives ; la couleur était devenue blanche ; la température a été estimée
6o degrés; il n'y a eu ni gerçures, ni pailles, ni écrasement.
On a porté la barre sur l'enclume pour la cour-
ber à grands coups redoublés cle marteaux à main ; on n'a pas pu la fléchir sur la partie frappée; le fer était devenu dur, et il n'a commencé à ployer que vers la limite de la portion. battue au martinet ; il a fallu cent vingt-trois coups d'une masse de 15 kil. pour la courber ainsi qu'il suit (fig. 8):