Annales des Mines (1845, série 4, volume 8) [Image 132]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

261

GISEMENT, EXPLOITATION ET TRAITEMENT

au bas du plan incliné et la soupape de fond ayant été ouverte, le liquide s'écoule dans la galerie in-

férieure et est plus tard remonté par,une machine à colonne d'eau qui sert à 1.'.épuisement puis les ouvriers y placent la quantité convenable -le minerai , au moyen de la trémie, qu'ils chargent avec des sébiles en bois. En même temps l'autre chariot, contenant de la galène,est parvenu à la partie supérieure du plan incliné ou plutôt à l'extrémité inférieure de la bascule. Pour l'amener au haut de celle-ci , on fait usage de la roue à

marches R' (fig. 2, P1. FI), que l'ouvrier manceuvre de telle sorte que la grande roue R, et par

suite les tambours, continuent à tourner dans le même sens qu'auparavant. Quand le chariot est complétement monté sur la bascule, le poids du minerai chargé sur le devant fait jouer celle-ci; le chariot descend et s'incline en même temps, et la caisse se vide. Il suffit ensuite d'un très-faible effort pour remettre la bascule dans sa position primitive sur le chemin de fer. On remplit alors la caisse d'eau, à l'aide d'un conduit en cuir d'environ

iode diamètre, muni d'un robinet et aboutissant à un tuyau vertical qui amène le liquide. Pendant l'ascension du chariot supérieur sur la bascule, le câble qui correspond à l'autre chariot est

devenu lâche ; ilfàut donc, avant que la manuvre ordinaire recommence, faire d'abord redescendre

le premier au-dessous de l'extrémité inférieure de la bascule. On se sert encore, à cet effet, de la roue R' pour faire tourner la roue R et les tambours; seulement on a soin d'accrocher la corde du treuil à une cheville de R, choisie de manière que le mouvement de rotation ait lieu en sens inverse de ce qu'il était précédemment.

DE LA GALÈNE A 13LEIBERG.

263

Les char'iots emploient 7' pour aller d'une extrémité à l'autre du plan incliné, ce qui répond à une vitesse moyenne de om,655 par i". Chacun d'eux

pèse, à vide, 28ok".. On y charge : en minerai 523k". ,6o et en eau, 69411t. ,19 cul 9741",19.

On peut conclure de là l'effet utile de la machine. En effet, un poids de 974k11.,19 élève, en descendant, 8o3 ,6o, en lui faisant parcourir en sens inverse le même espace; la fraction qui re-' ,60 présente le travail utile est donc 803 97/1-70 0,825. On voit en même temps que icook" d'eau suffisent pour produire l'ascension de 7541". de minerai.

On peut vérifier, de la manière suivante, que la machine satisfait à très-peu près à la condition que sa vitesse tende à changer le moins possible ou, ce qui revient au même, que la différence des moments des forces qui sollicitent, en sens contraires, l'axe des tambours coniques, varie aussi peu que possible. Désignons donc par l'angle que le plan incliné fait avec fhorizon et soient, en conservant les notations de M. Combes (Traité de l'exploitation des mines),

le poids du chariot chargé de minerai ; Q, l'excès de poids du chariot plein d'eau Sur celui qui contient la galène; p le poids du câble par mètre courarit ; L, la longueur de celui-ci; e, la différence des rayons de deux tours de spire consécutifs , sur les tambours; p, le rayon moyen, le même sur les deux tambours, qui répond à l'instant où les deux chariots se rencontrent;