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RAPPORT SUR LES MESURES DE SURETÉ
APPLICABLES AUX CHEMINS DE FER.
auquel on l'attribuait, avait été monté sur six roues, au lieu de l'être sur quatre seulement.
mais dans la pensée de la commission , c'est à l'amélioration des machines à six roues que doivent surtout s'appliquer les constructeurs, et il ne
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L'administration elle-même avait partagé les préoccupations du public ; l'une des premières me-, sures d'urgence qu'elle a en effet imposées, aux compagnies des chemins de fer des environs de Paris, a été l'interdiction des machines locomotives à quatre roues. Toutefois, avant de généraliser, s'il y avait lieu, cette mesure dont l'application immédiate eût été ruineuse pour quelques compagnies, autres que celles des environs de Paris , vous avez désiré Monsieur le Ministre, que la commission exami-
nât la question toujours, bien entendu, au point de vue de la sûreté des transports, et vous l'avez saisie des communications que vous avez reçues de constructeurs dont l'industrie principale consiste dans la fabrication des machines à quatre roues. La commission a donné à cette question la plus
sérieuse attention. Elle a entendu elle-même le représentant des constructeurs anglais dont nous venons de parler, elle a pris connaissance des re:levés faits en Angleterre du nombre d'accidents arrivés sur les chemins exploités soit avec des locomotives à six roues, soit avec des locomotives à quatre roues, et, de cet examen, il est résulté pour
la majorité de ses membres la conviction que, sous le rapport de la sécurité publique, les machines à six roues offraient quelque avantage sur les machines à quatre roues, surtout lorsque l'on a soin de munir de rebords les deux roues motrices; cet avantage toutefois, dans l'état actuel de l'industrie, n'est pas tel qu'il soit possible d'interdir l'emploi des locomotives à quatre roues,
lui
paraît pas douteux que, dans l'avenir, et
lorsque ces machines auront reçu les perfection-
nements que déjà l'on peut entrevoir, elles ne soient généralement préférées. Les partisans des machines à quatre roues ont
Fait valoir à l'appui de leur opinion, d'une part, que dans les machines à six roues le centre de gravité du système était toujours en avant de l'axe
coudé, et que dès lors, en cas de rupture de l'essieu d'avant, ces machines donneraient du nez tout aussi bien que les machines à quatre roues;
d'autre part, qu'en plaçant intérieurement les châssis qui supportent les machines à quatre roue, on évite la chute des roues dans le cas où un essieu vient à se rompre, et qu'il n'y a plus dès lors à craindre aucune chance d accident ; mais la commission fera remarquer en premier lieu que, si dans la plupart des locomotives actuelles à six roues, le centre de gravité se trouve en avant de l'axe coudé, il n'y a aucune impossibilité technique
à l'amener sur l'axe coudé lui-même : en outre, les ruptures de l'essieu d'avant ne sont pas les seules à redouter ; les axes coudés cassent assez fréquemment eux-mêmes, et ces accidents qui ne
sont que peu à craindre sur une machine à six roues, peuvent être suivis de couséquences graves sur une locomotive à quatre roues.
Quant à l'avantage attribué aux châssis intérieurs, il suffit sans doute de faire observer que cette disposition n'est point particulière aux machines à quatre roues, et qu'on n'en peut dès lors rien conclure pour le plus ou moins de sécurité de Tome [p111, i845. 3.