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RAPPORT SUR LES MESURES DE SURET.
paraissait d'ailleurs que le frein de l'arrière du convoi pourrait avoir pour résultat de faire dérail-
ler la voiture qui le porterait. En conséquence, suivant ces membres, c'était sur le premier wagon que le frein devait être installé. Mais la majorité de la commission n'a pu par-
tager cet avis. Elle a dû remarquer que dans un convoi, indépendamment de la force vive dont chaque voiture est animée, chacune d'elles, au rnoment où le convoi vient il s'arrêter, est poussée par la massecle celles qui la suivent,surtout lorsqu'elles sont attachées l'une à l'autre par des chaînes plus ou moins lâches : il lui a donc paru infiniment utile de placer sur la dernière voiture un frein qui
venant à se serrer au moment d'un arrêt, et opposant ainsi au mouvement une résistance dont l'on peut d'ailleurs calculer aisément la valeur mathématique, tend soit les chaînes , soit les barres d'attelage des voitures qui les précèdent. D'après ces considérations, la commission a été d'avis qu'indépendamment du frein qui doit toujours exister sur le tender, le frein ou les freins
placés sur les voitures doivent toujours être à l'arrière du convoi.
Comme annexe de la question des freins, la commission doit dire ici quelques mots, Monsieur
le Ministre, de quelques mesures de sûreté en usage sur certains chemins de fer, et dont quelques personnes auraient voulu que l'on généralisât l'emploi : nous voulons parler des systèmes 'a l'aide desquels, dans un moment donné, l'on peut séparer les voitures d'un convoi de la locomotive qui les traîne, ou un certain nombre de voitures de celles qui les précèdent, et répandre en même
APPLICA13LES AUX CHEMINS DE FER.
579 temps sur la voie des matières propres à augmenter le frottement exemple. -
sur la voie, du sable par
La commission a pris connaissance avec intérêt des procédés employés dans ce but sur le chemin de fer de Saint-Etienne à Lyon; elle a reçu également plusieurs communications qui avaient en
vue le même résultat, mais il lui a paru qu'il ne pouvait y avoir qu'un très-petit nombre de cir-
constances où il serait utile de recourir à des moyens de cette nature, que le plus souvent ils seraient dangereux et que dans tous les cas ils ne devraient jamais agir indépendamment de la volonté des préposés à la conduite des convois. Sans insistersur les considérations qui ont dicté son avis à cet égard, la commission se bornera à faire remarquer que des voitures brusquement séparées de la machine qui les traîne , et n'étant plus dès lors dirigées pourraient, dans une foule de circonstances, venir se heurter contre la machine ellemême, tandis qu'en restant liées à la locomotive, elles en suivent le mouvement, se ralentissent avec elle, reprennent leur colirse avec elle , et ne pourraient la choquer que dans des cas tout à fait exceptionnels.
Il ne nous reste plus, Monsieur le Ministre, pour
terminer l'examen des moyens mécaniques qui pourraient être employés pour amortir les effets des chocs ou des collisions sur les chemins de fer, qu'a vous faire connaître le résultat de nos recherches sur les parachocs, dont le nom seul définit l'objet. .
Un parachoc serait-il utile, et quelle position devrait-il occuper ? Tel est le premier point que Tome .P1H, 1845. 38