Annales des Mines (1846, série 4, volume 9) [Image 105]

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HISTOIRE DES ACIÉRIES

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des nombreuses aciéries qui se sont établies en

France pendant le dernier siècle

,

et si je ne

voyais aujourd'hui les adversaires de la réforme du tarif, regardant le passé comme non avenu replacer précisément la question dans les termes où elle était posée au commencement du siècle dernier. La seconde période de l'histoire de nos aciéries, de 1722 à 1793, ne fut en quelque sorte qu'un démenti continuel donné aux expériences officielles

par la pratique des ateliers. Les désastres qui

se multiplièrent clans la voie fausse où Réaumur avait engagé de nouveau l'industrie française ne servirent même pas à rectifier l'opinion qu'un appareil expérimental imposant avait vivement fixée. Les savants les plus distingués, les écrivains les plus éloquents n'en persistèrent pas moins à maintenir le principe de la haute propension aciéreuse des fers indigènes. Le gouvernement favorisant en cela l'impulsion qu'il recevait lui-même de l'opinion, ne cessa d'imposer l'emploi exclusif de ces fers, comme condition de tous les encouragements accordés aux entreprises naissantes. Les entreprises qui firent crééesimmédiatement par suite des publications de Réaumur, ne répondirent pas à l'attente générale; et cet auteur se vit bientôt obligé de représenter à l'impatience publique que le temps était un élément de succès auquel l'efficacité des préceptes ne pouvait complétement suppléer. Pressé par l'opinion, il dut enfin in-

217 fer et d'acier finzdus . Cette compagnie exploitait en même temps plusieurs secrets relatifs aux mêmes fabrications et qui lui avaient été fournis par Réaumur. La principale usine fut construite à Cosne. La compagnie avait son bureau à Orléans et son magasin général à Paris, rue Saint-Thomas-du-Louvre. Après de longs essais cette compagnie espéra DE CÉMENTATION.

enfin avoir atteint le but qu'elle se proposait, car on lit *dans une publication du temps les passages suivants qui prouvent que l'exagération des prospectus ne date pas seulement de l'époque actuelle : L'excellent oue Nouvel acier de France. vrage que M. de Réaumur, de l'Académie royale des sciences, a donné au public depuis peu d'années, a fourni à la France un nouvel objet de commerce, et cet habile académicien a étudié et découvert si exactement et si à fond la nature de l'acier, et la manière la plus parfaite de le fabriquer, que les François ne doivent plus regretter aucun acier étranger, et sont en état de mettre le leur en parallèle avec ceux qui jusqu'ici ont été le plus estimés..... On se contentera donc de donner avis au public qu'il s'est établi en France une compagnie pour travailler d'après les principes de l'auteur à la manufacture des fers et des aciers ; que cette compagnie établie avec des lettres patentes fait travailler à ces ouvrages à Cosne..- Cette compagnie, après avoir longtemps travaillé à perfectionner ses ouvrages,

tervertir pour j usti fier les espéra nces que ses travaux

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avaient fait naître : une compagnie fut établie avec des lettres patentes, sous sa haute direction, avec le nom de manufacture royale d' Orléans , pour convertir lefe r en acier et pour:Aire des ouvrages de

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et à en avoir une assez grande quantité pour en fournir le public, a ouvert un magasin à Paris pour en faire le débit » On vend aussi dans le même magasin de l'acier en gros et en détail, qui ne le cède en qualité à aucun des meilleurs aciers connus : on le donne