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HISTOIRE DES ACIÉRIES 218 à Io sols la livre : il est marqué de la marque de
temps. On pensa avec raison que le parti le plus simple était d'aller étudier dans les aciéries
» l'argent de celui qu'on rapportera, si mieux on » n'aime en reprendre d'autre, poids pour poids. Le public cependant ne ratifia pas. le jugement
en 1765 à Gabriel Jars, celui de nos savants qui a le plus contribué à propager en France les connaissances métallurgiques, et qui par ses voyages en Saxe, en Bohême, en Hongrie, en Tyrol, etc., avait déjà acquis une connaissance approfondie des usines où se produisent les métaux. Jars observa très-bien les deux lois fondamentales qu'avait méconnues Réaumur. Peut-être, dans le mémoire rédigé à la suite de ce voyage, n'appuya-t-il pas sur ces deux points essentiels autant qu'il eût convenu de le faire pour détruire les fausses idées
que portait la compagnie sur la valeur de ses produits; le système commercial qu'elle avait
imaginé pour attirer la confiance des acheteurs ne produisit pas les résultats qu'elle en attendait. Après avoir épuisé son capital, la compagnie dut se dissoudre, et l'aciérie de Cosne fut abandonnée en même temps que des fabriques d'armes qui y avaient été annexées. Quinze ans après la publication de l'ouvrage de Réaumur, les aciéries de Cosne étaient détruites, et la France continuait de demander à l'Angleterre l'acier de cémentation qu'elle consommait. Deux fabriques seulement, situées près de la frontière de Suisse, et qui élaboraient les fers de Franche-Comté, livraient au commerce quelques aciers qui furent d'abord assez appréciés; encore, peu de temps après, cessèrentelles également leurs travaux.
Travaux
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ladite manufacture. On garantit de n'en livrer
que d'excellent; et s'il y en avoit qui ne parût pas tel à ceux qui l'ont acheté, on s'engage à rendre
de G. Jars.
DE CÉMENTAII6g.
Ces mécomptes rapprochés des brillants succès qu'obtint l'Angleterre iorsqu e la mémorable découverte de B. Huntsman ( i) eût assuré aux aciéries de
cémentation une supériorité décidée, ramenèrent momentanément le gouvernement français dans la seule voie qui pouvait conduire à la solution que l'on cherchait inutilement depuis si long(1) Mémoire sur la fabrication de l'acier en Yorkshire, Annales des Mines, 40 série, tome III, page 638.
anglaises elles-mêmes, les causes de la haute réputation de leurs produits. Cette mission fut confiée
qui s'étaient établies en France. Il semble que clans son mémoire, fort détaillé sous d'autres rapports, Jars se soit appliqué à énoncer sous la forme la plus succincte, les principes essentiels de la cémentation, tels que je les ai observés moi-même un siècle plus tard ; toutefois son laconisme ne
fait que relever la netteté de ses assertions. Jars s'exprime ainsi
« Le seul et unique fer qu'on ait trouvé propre pour la conversion en acier est le fer de Suède. On a fait beaucoup d'expériences sur le fer fa-
briqué en Angleterre, mais on n'a jamais pu
obtenir un acier d'aussi bonne qualité. » On emploie différents fers de la Suède, lesquels , suivant leurs différentes qualités, font
varier les prix de l'acier parce qu'ils ont euxmêmes différentes valeurs » On emploie uniquement le poussier de char-
bon pour la conversion du fer en acier, et l'on ne fait usage ni d'huile ni de sel. »