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DES MARAIS ET DES LACS.
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FORMATION DU MINERAI DE FER
2.000 kilogrammes de peroxyde par vingt-quatre heures. M. Bischoff pense que le minerai des marais et des prairies pourrait devoir son origine à des sources semblables. Mais ce dernier se forme ordinairement loin de toute action volcanique et de toute source sensiblement gazeuse. 1161e attribué à
l'organisme dans ces dépôts ferrugineux.
Depuis que les importantes découvertes de Ehrenberg ont montré le rôle important des
organismes microscopiques dans différents terrains, et notamment depuis que ce savant a signalé dans les marais des pellicules ocreuses, en grande partie formées par l'accumulation de carapaces ferrugineuses d'infusoires du genre gaillohala on a supposé aussi que ces animaux pouvaient concentrer, sous forme d'amas puissants, le fer disséminé dans ces, eaux ; qu'ainsi le minerai de fer des marais se formerait à la manière des dépôts d'infusoires à têts siliceux que renferment certains marais, ou encore comme les couches de tripoli de Biliii. Ce fait remarquable ne me paraît pas devoir être applicable à tous les grands dépôts de minerai , et entre autres à ceux de la vallée du Rhin. En effet, dans beaucoup des eaux stagnantes des bords de la Lauter dont j'ai examiné les précipités au microscope, j'ai rencontré quelques ca-
rapaces ferrifères de gaillonelles; mais la plus grande partie de l'oxyde de fer est en grumeaux inorganiques , qui .ont tout à fait l'aspect d'un
précipité formé chimiquement. D'ailleurs, lors même que dans certains cas l'organisme servirait à fixer la totalité de l'oxyde de fer du minerai des marais, comme il arrive pour le carbonate de chaux ou la silice, il resterait encore à expliquer quelles réactions apportent sans
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cesse clans les eaux où vivent ces animalcules les combinaisons ferrugineuses qu'ils élaborent. Une observation très-intéressante pour ce sujet
Observation
est due à M. Kindler (1). D'après les nom- de M. Kindler.
breux faits analogues que j'ai observés dans la plaine du Rhin , elle me paraît être essentielle au phénomène en question. M. Kindler a remarqué que des racines d'arbres pourris qui se trouvaient dans un sable ferrugineux avaient graduellement enlevé le fer de ce sable, de sorte que celui-ci
au bout de quelque temps, était devenu incolore à une distance de 2 à 3 centimètres de la racine. M. Kindler présume qu'il s'est formé un acide organique qui a réduit le peroxyde de fer et l'a dissout sous forme de protoxyde. Puis, le sel soluble se trouvant dans son parcours sous l'influence de l'air, il se transforme en un sel basique insoluble qui se précipite et qui s'accumule sur le sol des marais et des prairies où l'eau séjourne. Après ce résumé rapide, passons à des observations qui serviront à préciser les principales circonstances dans lesquelles se forme le minerai des marais.
Nous prendrons pour premier exemple le minerai des marais des bords de la Lauter. La Lauter coule de la chaîne des Vosges vers le Sol de la forêt Rhin en serpentant dans une large plaine sablon- de Bienwald.
neuse que recouvre en partie la forêt dite du Bienwald. Quelques forts ruisseaux, tels que le
Heilbach et:1' Aspach qui prennent naissance dans la plaine, arrosent en outre cette forêt. Son sol est composé d'u n sable quartzeux, souvent mélangé de
(1) Poggendorff. Annalen des Physiek und Chernie
XXXVIl , p. 203.