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EXPLOSION D'UNE CIIADDliME A VAPEUR
vice de construction de la chaudière. Ainsi, quatre faces planes sont disposées verticalement à l'intérieur comme dans les coffres de et il ne se trouve pas un seul tirant quilocomotives, les relie à l'enveloppe extérieure. La tôle était, il bonne qualité, son épaisseur était est vrai, d'assez l'emploi de faces planes disposéessuffisante, mais de cette sorte n'est admissible
dans des chaudières qu'autant que de nombreux tirants, disposés avec soin, les maintiennent d'une manière bien fixe. En sence de ces pièces, une pression même de l'abpeu de force, si elle agit d'une manière continue, finira bientôt par déformer et même par rompre ces
faces de moindre résistance.
On pourrait reprocher à la chaudière de la drague queencore la flamme
se trouvait en contact avec des parties occupées par la vapeur. L'eau ne s'élevait en effet que jusqu'à i o centim. au-dessus de la naissance du conduit cylindrique qui sert de cheminée, et la moindre négligence l'alimentation devait abaisser le niveau apportée ,à au-dessous de la face plane horizontale qui surmonte les tubes. La flamme était, il est vrai, singulièrement diminuée d'intensité par son passage à travers les intervalles que présentaient,68 tubes aussi rapprochés les uns des autres, mais au moment de certains coups de
feu, elle aurait .encore assez vive pour chauffer aupu toutefbis être rouge la plaque supérieure, dans le cas où elle fût devenue supérieure au niveau d'eau, et l'on aurait eu dès lors à redouter tous les accidents résultant du manque d'eau dans les chaudières ordinaires. Quant à l'effet principal de l'explosion qui consiste dans la projection en l'air .de la chaudière et sa chute dans le Rhône à 22 mètres du bateau., on s'en rend facilement compte en considérant
SUR UN BATEAU DRAGUEUR, A LYON.
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qu'au moment de l'explosion et tout en admettant que la tension intérieure ne dépassait pas celle de quatre atmosphères, il a dû se produire presque spontanément 45 mètres cubes de vapeur
susceptible de développer un travail moteur de 1.394.000 kil, élevés à un mètre. Or, étant donnée la chaudière pesant 2020 kil., et lors même qu'on admettrait qu'elle ait été lancée d'abord sous un angle de 750 avec l'horizontale, il lui suffirait pour arriver à la distance de 22 mètres, que la vitesse initiale fût seulement de 21 mètres, ce qui correspondrait à un travail moteur de 4 4.5oo kilog. élevés à i métre. Si l'on supposait que la chaudière ait été lancée presque verticalement et sous un angle de 85°, par exemple, la vitesse initiale aurait dû dans ce cas être de 35 mètres environ, ce qui correspond seulement à un travail moteur de 125.000 kilog. élevés à i mètre. Il résulte de cette discussion que l'explosion de la chaudière de la drague devrait être attribuée à un vice de construction de la chaudière et surtout à la présence des faces planes intérieures, qu'aucun tirant ne reliait aux cylindres extérieurs.
La tension intérieure normale aurait en outre suffi pour produire la rupture et lancer la chaudière en l'air, sans qu'il y ait lieu de recourir à la supposition d'un excès de pression occasionné par la surcharge des soupapes ou par un défaut d'alimentation.