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CONTINUITÉ EN PROFONDEUR
DES GITES MÉTALLIFÈRES.
sur le périmètre et parmi lesquels se distinguaient les mines du Rammelsberg , d'Elbingerode, d'Hefeld , de Lauterberg, etc... Comptons encore, dans le domaine que l'Ecole allemande avait à exploiter, les filons des contrées traversées par la Fulda, la Werra et le Weser, depuis le Thuringerwald jusqu'à Minden ; ceux du cercle de Siegen , du Taunus, du Westerwald et du Hundsrück , filons presque innombrables, alors en grande activité, dont les plans et les descriptions minutieuses étaient offerts à la science nouvelle. Ce fut sur la réunion de tous ces matériaux que le génie de Werner appuya son Traité de la formation des filons : l'immense réputation de ses leçons fut due, moins à ses théories hypothétiques qu'aux doctrines et aux principes pratiques qu'il sut déduire de ce puissant faisceau de documents; c'était le résumé des études de toute l'Allemagne pendant huit siècles. Les savants qui ont continué fceuvre de Wer-
mermann , -Hausmann , Freisleben, de Beust , de Weissenbach, Naumann, Cotta ; de celle de M. de Humboldt qui, en plus d'une occasion, a fait ressortir la généralité des principes établis par Wer-
ner, prirent naturellement pour point de départ
les contrées qui avaient servi de base à ses études, et si les hypothèses purement théoriqties du fondateur ont été modifiées, ses travaux d'observation étaient tellement précis, que toutes les études postérieures et l'extension graduelle des exploitations n'ont fait que les confirmer. Le domaine de la science s'agrandit, des faits nouveaux vin-
rent se grouper autour de ceux qui avaient été
observés par Werner, et ce fut à la culture continue de cette science, à la confiance qu'inspirèrent les
principes établis, que les mines de toute l'Allemagne durent l'assurance classique et la perfection de leurs travaux. L'autorité du nom de Werner s'est augmentée de celles de Schmidt, Zim-
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ner.
En France, nous avons successivement entendu MM. Brochant de Villiers , Dufrénoy et Elie de
Beaumont, prêter l'appui de leurs observations
et de leur enseignement aux travaux que M. Héron de Villefosse avait popularisés parmi nous. Ceux qui ont exclusivement dirigé leurs études vers les
applications de la géologie, MM. Fournet, Danbrée , Paillette, de Hennezel , etc., ont continué fceuvre de l'Ecole allemande en ajoutant des faits nombreux et importa nts pris dans d'autres contrées.
Une Ecole des mines, récemment fondée à Madrid, a suivi les mêmes principes et les a con-
firmés par des études remarquables, parmi lesquelles nous citerons celles de MM. Ezquerra del Bayo, don Luis de la Escosura, Pellico. Les mineurs du Cornwall et du Devonshire, qui ont en quelque sorte établi leurs doctrines pratiques sur leurs seules observations, sont arrivés à une répétition presque littérale des doctrines allemandes. Ces principes portés par eux dans les mines
du Nouveau-Monde, sont ainsi devenus universels, et les noms de de La Bêche, Jackson, Fox, Henwood , leur ont apporté un nouvel appui. Résumons ces grands principes que tous ces observateurs et praticiens ont consacré par leurs travaux:
Les gîtes métallifères appaitiennent à deux classes distinctes qui sont les gîtes réguliers et les gîtes irréguliers. Les gîtes réguliers comprennent tous les filons