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A ÎTÉRAT /ON DES': 'ROCIiÉS
décomposition des roches, décrit et analysé les nouveaux produils auxquels cette décomposition avait donné lieu. Mais, jusqu'à ces derniers temps,
on ne paraissait pas s'être occupé de l'impor-
tance géologique que pouvaient offrir ::';lés phénomènes de cette nature.
M. Ebelmen est, je crois, le premier qui ait
envisagé la question sous ce nouveau point de vue, dans son mémoire.sur la décomposition des es-
pèces de la famille des silicates (1). Il ne s'est pas borné en effet à comparer les produits de cette décomposition aux roehes non altérées : a fait connaître, en outre, les conditions atmos-
phériques et géologiques dans lesquelles devaient s'être produits les faits qu'il avait constatés par
l'analyse, et recherché l'influence que ces faits
pouvaient avoir exercée, soit sur les terrains 'dans lesquels ils ont eu lieu , soit sur la composition
des terrains plus récents. Considérés ainsi , les phénomènes de l'altération des roches présentent encore plus d'intérêt, et des recherches dirigées dans ce sens ne peuvent manquer de fournir des documents précieux sur l'origine, trop peu connue jusqu'ici, des substances minérales dont se cornposent les terrains stratifiés qui forment une grande partie de l'écorce du globe. Ces considérations m'ont fait espérer que l'on pourrait trouver quelque intérêt' dans les obser-
vations que j'ai eu occasion de recueillir sur un fait bien connu , mais dont l'importance géologique ne me semble pas avoir toujours été suffisamment appréciée : je veux parler de la décomposition des pyrites de fer. Toutefois je crois (1) Annales des tnines , fee série, t. VIL
DES TERRAINS DE LIGNITE DE PROVENCE. ,
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devoir me borner, dans ce mémoire, à examiner un cas particulier du phénomène dont il s'agit les effets de la décomposition des pyrites contenues dans les roches marno-calcaires, qui renferment le combustible fossile exploité dans le bassin d'Aix ( Bouches-du-Rhône). En restreignant ainsi la question, je perdrai, il est vrai , l'avantage de pouvoir généraliser les conséquences auxquelles je serai conduit ; mais j'aurai , comme compensation, celui de les appuyer sur des observations de détail qui leur donneront, je l'espère , un caractère de certitude incontestable.
Le terrain dont il s'agit forme une bande allongée de l'Est à l'Ouest, qui s'étend depuis la limite orientale du département jusqu'à l'étang de Berre , sur une longueur de 48 kilomètres et une largeur moyenne de 12. Les roches qui le composent sont des calcaires plus ou moins marneux, alternant quelquefois avec des bancs d'argile, et renfermant plusieurs couches de lignite exploitable. Ce terrain, qui constitue la partie inférieure des formations tertiaires de la Provence, est recouvert, sur une certaine étendue, par de puissantes assises d'argile et de calcaire d'eau douce que l'on peut considérer comme les étages supérieurs du même terrain. Au-dessus se trouve celui qui renferme les gypses d'Aix , et qui est recouvert par la mollasse coquillière, la seule formation tertiaire marine qui existe clans cette partie de la France. Le terrain qui renferme les lignites est affecté de failles, de glissements, et de tous les accidents que l'on rencontre dans les exploitations de com-
bustibles minéraux. Le charbon est en général profondément altéré dans le voisinage de ces acci-