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dents ; mais if Test aussi quelqiiefois, et peutêtre même plus souvent, dans des parties qui paraissent offrir une allure tout à fait régulière.Dans ce dernier cas l'altération n'est pas bornée aux couches de lignite, elle s'étend ordinairement à toutes les roches du terrain, 'depuis la surface jus-
qu'à une profondeur qu'il n'a pas toujours été possible de déterminer. Les parties ainsi altérées ont reçu des mineurs du pays le nom de moulières : elles présentent est hales caractères suivants. Le calcaire ,
bituellement d'un gris bleuâtre, compacte, et à cassure un peu ésquilleuse, devient jaune , tendre, friable : les coquilles qu'il renferme se délitent et se détachent de la roche. Enfin , lorsque l'altération est parvenue à son dernier degré, on ne trouve plus qu'une matière argileuse jaunâtre dans laquelle toute trace de fossiles a disparu. Le lignite e,,prouvé ' un changement analogue :
H' perd son éclat, sa dureté et sa belle couleur noire; il devient brun., tombe en poussière, forme, avec les roches aussi décomposées qui alternent avec lui, une argile d'un brun noirâtre plus ou moins foncé. Un examen un peu attentif des moulières fait
bientôt reconnaître que non-seulement les éléments de la roche ont été modifiés, mais que même une partie de ces éléments a été enlevée. Les calcaires altérés sont en effet devenus spongieux, et donnent facilement passage à l'eau. Cette propriété, bien connue des mineurs, permet d'utiliser les moulières pour l'asséchement des mines, lorsqu'elles se trouvent au-dessus du niveau général des eaux de la contrée; niais elle les rend fort nuisibles à l'exploitation lorsqu'elles
DES TERRAINS
DE PROVENCE.
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sont inférieures à ce niveau; ce qui, aujourd'hui surtout, est le cas le plus fréquent. Les calcaires altérés ont en outre perdu la ruafière bitumineuse qui les colorait; et, dans les lignites qu'ils renferment, une forte proportion des principes combustibleS a aussi disparu.
Enfin il arrive souvent que, par suite de la
perte d'une partie considérable de leurs éléments, les roches ont dû se tasser sur quelques points , et produire ainsi des vides. Tantôt ces vides sont presque horizontaux et s'étendent entre deux couches, dont l'une est plus altérée que l'autre tantôt ils présentent une disposition moins régulière; sur d'autres points enfin quelques bancs ont completement disparu, et les excavations atteignent alors d'assez grandes dimensions. Je citerai notamment celle que l'on a rencontrée, en 1844, dans les travaux du Rocher-Bleu, et qui avait une capacité de 600 mètres cubes environ. Telles sont les principales modifications que l'on remarque d'abord dans les roches des moulières, et que l'on peut constater avant de les soumettre à aucune expérience. Or, il est évident que cette altération diffère tout à fait de celle qu'ont en général éprouvée les roches métamorphiques. Il paraîtra donc peu probable qu'elle puisse être attribuée à l'action des roches ignées, qui du reste ne se montrent nulle part au jour
clans ce bassin.
Il est facile d'ailleurs de reconnaître que la cause de cette modification, quelle qu'elle soit, ne doit pas être cherchée au-dessous des couches du terrain à lignite. Si l'on examine en effet une moulière à plusieurs niveaux différents, on verra que, presque toujours, les limites des parties alté-