Annales des Mines (1847, série 4, volume 11) [Image 250]

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CHIMIE.

neutre pour que tout le cobalt soit séparé. On y parvient en ajoutant à la solution des deux métaux un excès de carbonate de baryte et la sursaturant

d'hydrogène sulfuré. Tout le cobalt se précipite et le manganèse reste clans la liqueur filtrée. Observations. J'ai constaté par une expérience directe que le manganèse est empiétement précipité de ses dissolutions par l'hydrogène sulfuré, en présence du carbonate de baryte. Le cobalt se précipite avant le manganèse, mais on ne peut avoir de séparation nette. (J. E.)

32. Mémoire sur un nouveau mode de dosage du CUIVRE; par M. Pelouze. (Ann. de Chim.,

t. XVII, p. 393.) Mon procédé est fondé sur la propriété que possède le cuivre d'être précipité de ses dissolutions ammoniacales par le sulfure de sodium avant la plupart des autres métaux et principalement avant le plomb, l'étain, le zinc , le cadmium , le fer, l'antimoine , le bismuth et l'arsenic. Lorsqu'on effectue ces précipitations à la température ordinaire , l'analyse devient très-difficile etd'ailleurs peu exacte. En effet, le sulfure de cuivre

hydraté se rassemble avec lenteur, il se sulfatise avec rapidité, et l'on ne peut empêcher qu'une petite quantité des autres métaux , particulière-

ment du plomb, ne soit précipitée en même temps que le sulfure de cuivre; ce qui le prouve, c'est qu'un volume de dissolution de sulfure de sodium, susceptible de décolorer complétement à froid une certaine quantité de dissolution ammoniacale de cuivre , cesse de suffire lorsque le cuivre

EXTRAITS.

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a été préalablement mêlé à du plomb. Dans ce dernier cas, la liqueur ammoniacale conserve une

teinte bleue très-prononcée. Lorsqu'au contraire on porte les liquenrs à l'ébullition , il faut exactement le même volume de sulfure soluble pour précipiter le même poids de cuivre, que ce métal soit seul ou mêlé à ceux qui ont été indiqués précédemment. Cette précipitation du cuivre, sur laquelle est fondée la nouvelle méthode d'analyse, demande quelques explications. Lorsqu'elle a été effectuée à la température ordinaire, on trouve dans le précipité le soufre et le

cuivre unis dans le rapport d'équivalents égaux. C'est donc ici le sulfure ordinaire CuS, correspondant à l'oxyde noir CuO, et au sulfure de sodium NaS; Seulement il est hydraté. Ce sulfure, bien lavé, lorsqu'on le fait bouillir avec des dissolutions étendues de nitrate ou de sulfate de cuivre, les décolore. En ajoutant à ces dissolutions de l'ammoniaque, l'absorption de l'oxyde de cuivre par le sulfure est beaucoup plus rapide, et si la quantité d'ammoniaque est considérable, si le sel de cuivre est en excès, et que, d'un autre côté, la température ne dépasse pas 75 à 8o degrés, on trouve à foxysulfure une composition constante. Il est formé de 5CuS+CHO.On peut en conclure que , dans les conditions indiquées, ce composé est sans action sur le nitrate et sur le sulfate de cuivre ammoniacal. Cependant, si la température du mélange est portée au delà du terme indiqué, si elle s'élève à 90 degrés et surtout à 95 et uoo degrés, cet oxysulfure peut absorber une nouvelle quantité de cuivre et décolorer la liqueur bleue devenue beau-