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SUR LES GLACIERS DU NORD
ET DU CENTRE DE L'EUROPE.
au-dessus de la mer, c'est-à-dire à goo ou i .o5o mètres au-dessous des plus hautes sommités. L'é-
deux causes : ivà une différence dans la dispo-
lévation des cimes principales dans les Alpes varie de 4.000 à 4.800 mètres; elle surpasse de .3oo à 2.100 mètres la limite inférieure des
des pics; 2'à une moindre humidité du climat, d'où résultent de moins abondantes chutes de neige.
neiges permanentes qui s'y trouve à une altitude moyenne de 2.700 mètres. Ainsi, même en tenant
compte des climats, il y a une différence considérable entre les Alpes et les fields de la Norwège relativement à la hauteur des sommités audessus de la limite des neiges. Néanmoins, au-dessus d'une certaine altitude, l'élévation des montagnes n'est pas la cause principale du grand développement des glaciers, bien qu'elle exerce une influence incontestable; car les glaciers les plus étendus de la Norvvège ne se trou-
vent pas autour des cimes qui atteignent un niveau de 2.500 à 2.65o mètres au-dessus de la mer, mais entre des.montagnes dont les sommets surpassent à peine 2.000 mètres. Le Caucase nous en offre une preuve encore plus frappante : les neiges perpétuelles s'y abaissent à
3.200 et même à 3.1oo mètres au-dessus de la nier, c'est-à-dire à un niveau plus élevé de 5oo à 4oci mètres que dans les Alpes : or il s'y trouve des cimes , telles que l'Elbrouz qui s'élèvent à 5.000 mètres et se trouvent clans des conditions d'altitude analogues à celles du IVlont-Rose, de la
Jungfrau, etc Néanmoins, dans cette chaîne de montagnes, les glaciers du premier ordre sont beaucoup moins nombreux que dans les Alpes et
ils ont moins d'étendue; cela paraît tenir à de hauteur, et si on compare ce chiffre avec ceux obtenus
par d'antres observateurs, on voit que l'erreur ne peut être de plus d'une trentaine de mètres.
sition des hautes vallées et dans l'arrangement Pour apprécier les causes qui déterminent le Comparaison des avec les développement des glaciers, nous allons employer glielers cours d'eau. une comparaison qui est juste sous plusieurs rapports, et les envisager comme des fleuves ou des
torrents de glace qui descendent de ta crête des montagnes , en suivant la pente du terrain , de la même manière que les courants d'eau; comme eux
ils affectent une disposition convergente et reçoivent des affluents qui augmentent leur puissance; on peut donc employer l'expression de bassin glaciérique comme correspondant à celle de bassin hydrographique. La quantité d'eau apportée
par un fleuve à la mer est égale à la somme de toutes les eaux tombées à la surface de son bassin moins la portion évaporée et celle absorbée clans
le sol ; de même, la quantité de glace qui passe chaque année par une section déterminée d'un glacier représente la masse de neige qui tombe annuellement à la surface de son bassin d'alimentation, moins la portion qui a été fondue ou évaporée.
Dans chacun de ces phénomènes, il y a plusieurs éléments à prendre en considération quand il s'agit d'expliquer l'importance relative de différentes rivières, il faut tenir compte de l'épaisseur de la couche d'eau annuelle, épaisseur qui varie en raison du voisinage de la nier, du relief du terrain , des forêts qui s'y trouvent , de la direction des Vents les plus fréquents, etc. Il faut aussi connaître les variations que subit l'évaporation d'un lieu à un autre, en raison de la tem-
pérature, de l'état hygrométrique et du degré