Annales des Mines (1848, série 4, volume 13) [Image 213]

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s 6. IV' OPÉRATION.

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425 tières et 1 ' a ffinage de la matte. Les trois premières FONTE POUR MATTE BLANCHE.

de la matte, une couche de scorie bien fondue, semblable à la scorie définitive, mais beaucoup plus chargée d'oxyde cuivreux ; au-dessus de celle-

ci nage une matière scoriacée imparfaitement fondue , où l'on distingue encore tous les éléments du lit de Fusion , et qui est très-chargée ici

de quartz, là d'oxyde cuivreux, partout de sulfures métalliques retenus à l'état de mélange mécanique:, Cette matière , incessamment exposée à la violence du feu, se modifie progressivement, soit. en se résolvant en gaz, soit en cédant ses élétnents fixes à la matte et à la scorie.

heures de chaque fonte sont consacrées presque exclusivement à la fusion : celle-ci se continue encore néanmoins pendant les deux tiers de la dernière époque du travail, sur les éléments les plus réfractaires dela charge. Les trois dernières heures sont essentiellement consacrées à l'affinage de la matte déjà réunie sur la sole, et de celle qui con-

tinue à se dégager des matières imparfaitement fondues.

Ces faits m'ont conduit à adopter pour l'ensem-

La fusion qui donne la matte, puis la scorie, commence d'abord à se produire sur les sulfures métalliques : ce n'est point toutefois une simple liquation, car la température qui est nécessaire pour fondre les sulfures est suffisante pour déterminer une réaction entre ceux-ci et les oxydes qui se trouvent en contact avec eux. L'oxyde cuivrique surtout réagit sur les sulfures de fer et de cuivre, en produisant du cuivre métallique, de l'oxyde ferreux et de l'acide sulfureux. Les sulfures non décomposés n'étant point complétement saturés de métaux dissolvent le cuivre; ils se rassemblent peu à peu au fond de la sole, et ce phé-

ssronutstastèrreu; bic des réactions (1) qui concourent à former la et affinage de la matte blanche , la théorie que je vais exposer. La

nomène continue tant qu'il reste dans le lit de fusion des sulfures et des oxydes non fondus.

fonte pour matte blanche comprend, à vrai dire, deux opérations qui se pratiquent successivement dans le même four, savoir : la fusion des ma-

Lorsque la température est devenue plus élevée, les éléments des silicates commencent à leur tour à réagir : la silice se combine directement avec

En essayant la matte et la scorie correspondante recueillies. à diverses époques successives, dans une fonte dont les produits définitifs révélaient un

roulement normal, j'y ai trouvé les proportions de cuivre indiquées ci-après 311 10' après le commencement de la fonte.

400 500 5 50 Deux opérations

matie.

Id. Id. Id.

(produits définitifs).

Matte. Scorie.

0,54 0,52 0,65 0,74

0,09 0,08 0,05 0,035

(1) Ces réactions caractéristiques de la méthode galloise

se reproduisent tantôt accidentellement, tantôt comme moyen d'action plus ou moins essentiel, dans la plupart des fonderies du continent. Je n'essaierai pas toutefois de montrer la généralité de cette théorie, ce qui me conduirait à présenter ici Une sorte de traité de la métallurgie du cuivre.

l'oxyde ferreux, l'oxyde cuivreux, et la petite quantité d'oxydes terreux qui se trouvent en présence : le produit fusible qui résulte de cette pre-

mière réaction abandonne les sulfures qui étaient restés mécaniquement mélangés aux matières non fondues , et commence lui-même à se rassembler

en une niasse fluide homogène. Après 3 heu-