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6. Ir OPÈRATION.
res environ , il s'est déjà produit deux couches
FONTE POUR MATTE BLANCHE.
fluides superposées, savoir: une scorie très-chargée d'oxyde cuivreux ; une matte plus riche en cuivre
métallique et sans dégagement d'acide sulfureux,
que la moyenne des sulfures du lit de fusion, mais moins riche que la matte, produit définitif
échange de métaux entre la scorie et la matte, c'est-à-dire par une double décomposition ana-
de la fonte. Considérations spéciales sur l'af-
L'affinage ou l'enrichissement de la matte d'afinage de la mat- J'or. nquatee commence dès que la scorie se te. trouve en contact avec elle : la réaction caractéristique de cet aflinage est celle du sulfure ferreux (Fe Su) dela matte sur l'oxyde cuivreux (Cu2 0) de la scorie : le fer et le cuivre s'échangent mutuellement entre ces deux composés sans 'aucun déplacement des autres substances combinées, et de ce déplacement résultent l'appauvrissement de la scorie et l'enrichissement de la matte. Ce double., phénomène continue, sans dépôt de cuivre et sans dégagement de gaz sulfureux, tant qu'il existe à
la fois du sulfure ferreux dans la matte et de
l'oxyde cuivreux dans la scorie. L'observation des
phénomènes démontre en effet qu'il ne peut se produire clans la fonte IV aucune autre réaction. Le sulfure cuivreux de la matte, s'il réagissait sur l'oxyde cuivreux de la scorie, ne pourrait produire que de l'acide sulfureux, qui se dégagerait sous forme de gaz, et du cuivre qui se déposerait; or on ne voit se former aucun de ces deux produits ; le sulfure ferreux ne peut réagir par ses deux éléments sur l'oxygène de l'oxyde cuivreux car, dans cette hypothèse, la réaction entraînerait encore un dépôt de cuivre dont on ne voit aucune trace. Le fait de l'enrichissement progressif de la
matte et de l'appauvrissement également progressif de la scorie sans aucun dépôt de cuivre
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ne peut donc s'expliquer que par un simple
logue à celles qui se produisent, par voie humide, entre les dissolutions salines.
Tandis que ce phénomène se produit au contact de deux fluides, la surface de la scorie reste, pendant longtemps encore, recouverte de matières non fondues plus ou moins agglomérées qui contribuent elles-mêmes puissamment, entre la 3e et la 5' heure, au progrès des réactions. La double liquation de la matte et du silicate d'oxyde cuivreux continue en effet à s'y produire avec déga-
gement d'acide sulfureux. La matte traversant constamment la scorie en gouttelettes très-divisées,
s'y affine rapidement par les mêmes affinités qui agissent au contact des deux fluides , tandis que le silicate cuivreux , se dissolvant dans la scorie à mesure qu'il y afflue, vient sans cesse y raviver la réaction exercée sur l'élément le plus oxydable de la matte. Le renouvellement des surfaces de contact, si nécessaire au progrès des réactions, se trouve
produit dans la matte inférieure par la plus grande
densité de la matte affinée qui tend à gagner le fond du bain; dans la scorie , par l'arrivée incessante de nouvelles matières. Ici encore on ne sau-
rait trop admirer l'efficacité de cette disposition simple et ingénieuse qui, substituant à la force de l'homme celle de la gravité, accomplit , par la seule influence des agents naturels, des phénomènes extrêmement complexes, et qui, conçus à priori, sembleraient ne pouvoir être réalisés que par l'intervention soutenue de l'intelligence humaine.